L’histoire de « Dernière soirée » est particulièrement accrocheuse. Cinq amis de longue date vont faire un enterrement de vie de garçon dans les montagnes du Wyoming mais l’un d’eux, Scott, disparaît. Le futur marié, Tim O’Day, randonneur de haut niveau, part à sa recherche. Ne le voyant pas revenir, les autres prennent peur et vont chercher du secours dans la ville la plus proche. Scott est retrouvé rapidement mais Tim demeure introuvable malgré les nombreuses battues. Cinq ans plus tard, son père organise les recherches de la dernière chance, pour retrouver ses restes et les enterrer avec sa mère, qui est mourante.
Frankie Elkin, ni policière ni détective, mais qui consacre sa vie à retrouver des disparus, entend parler de l’affaire et décide sur un coup de tête de rejoindre l’équipe de recherche. Mais la mission tourne rapidement au cauchemar.
« Dernière soirée » est une sorte de huis clos en pleine montagne. Avec la dureté physique de la mission, les différences de niveaux des membres de l’équipe, les tensions, les secrets mais aussi les attaques auxquelles ils font face, l’histoire est haletante. Le décor du premier tome, « L’été d’avant » était très urbain, et dans ce livre on retrouve l’héroïne dans un milieu montagnard auquel elle ne connaît rien.
Frankie Elkin est une nouvelle fois le point fort du roman même si, avec l’effet de groupe, elle n’est pas forcément au centre de l’histoire. Lisa Gardner a vraiment la capacité à nous faire tourner les pages à toute allure. J’ai dévoré ce roman.
Dommage qu’après 400 pages de tension, l’intrigue soit résolue à la toute fin, très rapidement (sur la base d’une intuition et non d’un cheminement de pensées ou d’indices disséminés dans l’histoire) et avec une explication tirée par les cheveux.
L’autrice me semble plus douée pour créer des personnages et mettre en place une ambiance, un contexte, que pour bâtir une intrigue solide, car c’était déjà le cas dans le premier tome. Pour autant, la lecture a été extrêmement plaisante et j’ai hâte de lire le tome suivant.
Publié en Janvier 2025 chez Albin Michel, traduit par Cécile Deniard, 464 pages.
