Relu pour le podcast littéraire Bibliomaniacs, « Ma cousine Rachel » se déroule au XIXe siècle dans les Cornouailles.
Philip est un jeune homme très proche de son cousin plus âgé, Ambroise, un célibataire endurci qui l’a recueilli dans son manoir à la mort de ses parents. Alors qu’Ambroise est parti en voyage en Italie, Philip reçoit un courrier surprenant : son cousin lui annonce qu’il a épousé une jeune femme, Rachel. S’ensuivent d’autres lettres, dont la dernière inquiète profondément Philip puisque son cousin lui écrit qu’il pense que son épouse veut sa mort, et lui demande de venir d’urgence en Italie. Lorsque Philip arrive, il apprend la mort d’Ambroise, tandis que Rachel a déjà quitté les lieux … mais quelques temps plus tard, la veuve fait son apparition dans le manoir familial…
Quel plaisir de lire ce livre de Daphné du Maurier ! Il y a bien sûr un côté « anglais du XIXe siècle » mais je l’ai lu comme un polar, dont l’intrigue pourrait être transposée de nos jours sans problème. C’est un thriller domestique et psychologique où le doute anime chaque page: Ambroise et Philip sont-ils malades, victimes de paranoïa ou de préjugés ? Ou Rachel, cette femme très séduisante, est-elle manipulatrice et meurtrière ? Et quel est son véritable lien avec Rainaldi, son notaire et homme de confiance? Entre amour, peur, et soupçons, l’atmosphère de ce huis clos, particulièrement réussie, devient étouffante…
J’aime beaucoup la façon dont Daphné du Maurier joue avec les sentiments et les émotions de Philip… et avec ceux du lecteur également, qui se retrouverait presque personnage du roman tant son imagination et ses perceptions sont convoquées.
C’est un roman habile, malin, publié il y a 70 ans mais qui n’a pas pris une ride. A lire cet été comme un polar !
Traduction Denise Van Moppes, disponible au Livre de Poche, 352 pages.
Ah celui-ci ! il faut vraiment que je le lise.
J’ai beaucoup aimé d’elle « L’auberge de la Jamaïque » et « Rebecca ».