J’avais tellement aimé la tétralogie du Baztan que j’étais impatiente de lire le nouveau roman de Dolores Redondo, « En attendant le déluge ».
L’autrice basque s’intéresse cette fois-ci à une véritable affaire criminelle qui a défrayé la chronique en Ecosse à la fin des années 60, trois femmes violées et tuées, a priori par le même homme, surnommé « Bible John ».
Dolores Redondo met en scène un inspecteur écossais, Noah Scott Sherrington, qui est sur le point d’arrêter Bible John lorsqu’il est terrassé par une crise cardiaque. Encore convalescent, et fragilisé par sa santé défaillante, il se lance dans une traque qui le mènera jusqu’à Bilbao.
L’autrice mêle ici deux de ses obsessions, ce fait divers non élucidé et la terrible inondation de Bilbao en 1983 qui l’a profondément frappée. Pourtant, je n’ai pas vraiment accroché à ce livre … le roman n’est pas mauvais ou mal écrit, il est plaisant à lire mais je trouve qu’il manque de souffle, de sel aussi, et je n’ai pas retrouvé l’ambiance et le style habituels de l’autrice.
Si la traque engendre du suspense, ce n’est pas la même tension que pour une enquête destinée à trouver qui est le coupable. Et puis l’histoire à Bilbao est inutilement compliquée, avec ce lien embrouillé avec l’ETA…
Ce roman était l’une de mes grandes attentes de cette rentrée littéraire et j’en ressors avec un petit goût de déception …
Publié en Août 2024 chez Gallimard, traduit par Isabelle Gugnon, 560 pages.