Si vous ne savez pas que je suis fan de Nick Cave depuis l’adolescence, c’est que, vraiment, on ne se connaît pas du tout. L’artiste australien est également écrivain et « Mort de Bunny Munro » est son deuxième roman. Je l’avais lu il y a une dizaine d’années (en VO je pense) et après avoir été publié en français chez Flammarion, il est réédité aux éditions de la Table Ronde.
« Mort de Bunny Munro » c’est l’histoire d’un homme qui part complètement en cacahuètes. Bunny Munro, un représentant en cosmétiques, à la mort de sa femme par suicide, emmène son fils de neuf ans en déplacement professionnel, sur la route avec lui.
Il y une atmosphère travaillée, un vrai rythme dans ce roman très bien écrit. Mais Bunny est un obsédé sexuel, un chaud lapin qui passe son temps soit à se taper ses clientes soit à fantasmer sur tout et n’importe quoi – n’importe quelle personne de sexe féminin, quel que soit son âge, et toutes les pop stars du moment.
C’est un loser complet et il y a des moments tragi-comiques qui sont réussis mais la répétition a fini par me lasser, d’autant plus qu’il est difficile de trouver l’homme sympathique même s’il est plus minable que méchant. L’enfant, précoce et témoin muet des agissements de son père et de sa négligence envers lui, est attachant mais j’aurais aimé que son personnage soit plus développé.
Le livre a été adapté en une série télé qui va bientôt sortir et je serais curieuse de la voir car le postulat de départ – un loser qui s’engage dans un road trip avec son petit garçon – est plutôt intéressant.
Publié en Mai 2025 aux éditions de la Table Ronde, traduit par Nicolas Richard, 320 pages.