Dans les brumes du Texas – Lisa Sandlin

Lisa Sandlin a créé une série autour de Delpha Wade, jeune femme en conditionnelle après avoir passé quatorze ans en prison pour avoir tué son violeur, et Tom Phelan, détective privé chez qui elle a trouvé un poste d’assistante.

J’avais beaucoup aimé « Les samaritains du bayou », le premier tome… mais avais été vraiment déçue par sa suite, « Les oiseaux du marais ».

« Dans les brumes du Texas », le troisième volume, voit Delpha être contactée par une ancienne co-détenue, libérée alors que sa sœur jumelle est encore emprisonnée. Elle est convaincue que quelqu’un essaie de les empoisonner en prison et demande à Delpha d’intervenir. En parallèle, un jeune homme sollicite Tom et Delpha pour enquêter sur la mort de sa petite amie, qu’il a apprise via un avis de décès dans le journal.

On peut sans trop de difficultés découvrir ce tome, situé en 1974 au Texas, sans avoir lu les précédents mais je trouve quand même que l’incarnation des personnages et l’ambiance de la série sont mieux rendues dans le tome 1 et que l’histoire racontée dans ce troisième volume commence en prenant en compte que le contexte est déjà bien en place.

C’est surtout l’humanité des personnages rencontrés qui fait le sel de la série. Lisa Sandlin s’attache à dénoncer les vies cabossées, les vies miséreuses que la société, et que le système broient sans pitié voire torturent et exploitent, et met sous les feux des projecteurs un scandale réel ayant secoué l’univers carcéral dont je n’avais pas entendu parler.

L’intrigue principale est plutôt bien menée, l’intrigue secondaire, pourtant intéressante, tombe dans les travers que j’ai déjà remarqués chez Lisa Sandlin avec des complexités et des coïncidences qui ne sont finalement pas assez exploitées par l’autrice.

Des personnages attachants, une description alarmante des systèmes carcéral et juridique et une histoire qui tient la route : une lecture qui a tenu ses promesses.

Publié en Septembre 2025 chez Belfond, traduit par Anne-Sylvie Homassel, 368 pages.

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