L’homme sous l’orage – Gaëlle Nohant

Après « Le bureau d’éclaircissement des destins », Gaëlle Nohant nous emmène en 1917 sur un domaine viticole des Pyrénées-Orientales. Un soir d’orage, un déserteur demande asile à celle qui dirige désormais l’exploitation, depuis que son mari et son fils sont au front, Isaure. Celle-ci, furieuse, refuse, mais sa fille, Rosalie, âgée de dix-neuf ans, cache dans le grenier cet « Homme sous l’orage » qui se révèle être un peintre de talent nommé Théodore. L’une des bonnes de la maison, la jeune Marthe, qui a découvert que Rosalie abritait un déserteur, entend bien profiter de la situation pour s’assurer un meilleur destin …

L’histoire en tant que telle est assez convenue, mais le roman est bien écrit et vaut surtout pour ses trois personnages féminins, entre Isaure, femme du monde devenue chef d’entreprise en l’absence de son mari, Rosalie, jeune fille bien née qui va perdre son innocence en étant confrontée aux horreurs de la guerre, et surtout le personnage surprise de ce roman, Marthe, considérée comme invisible, anonyme, et qui est prête à tout pour sortir de sa condition misérable. J’imagine d’ailleurs très bien la série télé adaptée du roman, autour de ces trois femmes.

Le contexte nous rappelle aussi à quel point les familles françaises furent impactées par la Première Guerre mondiale : toutes semblent avoir un mari, un ou plusieurs enfants, des frères au front, blessés ou tués, ce qui renforce aussi le patriotisme et donc la haine envers les déserteurs.

Je n’ai pas vraiment trouvé dans ce livre l’originalité que je recherchais mais restent de beaux portraits de femmes et quelques pages sensibles sur la création artistique et la peinture de portraits.

Avez-vous lu ce roman ?

Publié en Août 2025 à l’Iconoclaste, 348 pages.

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