« Séance à la Maison Egyptienne » est le troisième tome de la série de Maryla Szymiczkowa mettant en scène Zofia Turbotynska, bourgeoise de la Cracovie de la fin du XIXe siècle.
Nous sommes en 1898, l’impératrice Sissi vient d’être assassinée, et alors que tout Cracovie prépare les fêtes de fin d’année, la jeune femme est invitée à une soirée qu’elle ne veut absolument pas manquer : une séance de spiritisme dans une des plus belles maisons de la ville, la Maison Egyptienne, un soir où se déroule une éclipse totale de lune. Mais le maître des lieux, le Docteur Wladyslaw Beringer, meurt brutalement durant la séance, empoisonné à la strychnine.
Entre Noël et nouvel an, les tribunaux sont fermés, Zofia a donc quelques jours d’une certaine liberté judiciaire devant elle pour mener l’enquête en compagnie du juge Klossowitz. Et alors que son mari s’agace qu’elle ne soit jamais à la maison en cette période festive où ils sont très sollicités, elle court dans toute la ville pour comprendre lequel des invités a bien pu tuer Beringer… Spoiler : chacune des dix autres personnes présentes avait un mobile!
Le roman est plus agréable à lire que ce que la couverture pouvait laisser escompter. L’enquête, dans la pure lignée des romans « whodunnit » d’Agatha Christie, est classique mais bien ficelée et vivement menée, et le contexte historique de la Pologne bourgeoise de la fin du XIXe siècle est soigné. J’avais été déçue par le deuxième tome, car Zofia avait perdu de son piquant et de son humour, qui étaient le véritable atout du premier tome. Ici, elle distribue de nouveau quelques piques, en faisant preuve d’audace et d’irrévérence, notamment envers son mari, même si les auteurs pourraient pousser plus loin le personnage, c’est encore un peu timide par rapport à son potentiel de peste.
Une bonne lecture, plaisante et distrayante, qui mériterait néanmoins un peu plus d’impertinence pour pimenter le récit.
Publié en Avril 2024 chez Agullo, traduit par Cécile Bocianowski, 304 pages.
il faudrait que je trouve le 1er tome!