J’avais repéré « Le Crime de la Falaise » de LJ Ross sur un post instagram et hop! je l’ai trouvé deux jours plus tard dans une boîte à livres à Chartres.
Gabrielle est éditrice dans une grande maison d’édition à Londres jusqu’au soir où elle est victime d’un tueur en série qui pousse des gens sous les rames du métro. La jeune femme échappe par miracle à la mort mais traumatisée, elle est incapable de reprendre son travail et choisit de partir dans les Cornouailles où elle devient gérante d’une librairie très fréquentée mais située dans un minuscule hameau. Alors qu’elle commence juste à trouver ses marques, elle est témoin d’un meurtre : quelqu’un a poussé une jeune femme du haut de la falaise …
Le roman est plutôt agréable à lire, et assez addictif, puisque je l’ai lu quasiment d’une traite, aussi parce que le lecteur est embarqué dans un tourbillon où tout se passe à vitesse grand V. J’ai eu en effet le sentiment que l’autrice, LJ Ross, avait un train à prendre quand elle a écrit son manuscrit : soit elle avait un temps limité pour écrire, soit il ne fallait pas qu’elle dépasse un certain nombre de pages, mais rien n’est vraiment développé alors que le livre est quand même improbablement riche en crimes et péripéties. L’intrigue et tous ses composants ( changement de vie, histoire d’amour, amitié…) vont à toute allure. J’ai eu parfois l’impression que l’autrice me balançait des post-it dans la figure avec le nom du coupable dessus… on se demande qui peut bien être le tueur, et tout d’un coup, bim! elle révèle qui c’est, et cela sort de nulle part et tombe comme un cheveu sur la soupe au point où j’ai même cru que j’avais sauté des pages par inadvertance ou qu’il y avait eu des coupures sauvage dans le texte.
J’ai eu la sensation de lire un premier jet, sans vrai travail d’édition derrière pour développer l’histoire, donner de la consistance aux personnages, bétonner l’intrigue, mais aussi corriger les incohérences et atténuer les éléments improbables.
C’est dommage, car c’est une déception alors qu’avec un peu de travail, cela aurait pu donner un roman policier assez charmant, avec des accents feel-good et de belles descriptions des Cornouailles.
Publié chez City Edition en 2024, traduit par Francine Maigne, 320 pages, en poche chez J’ai Lu.