Autre bande dessinée, après « La Nuit est mon Royaume », que j’ai découverte dans le cadre de la 120e émission Bibliomaniacs spéciale BD, co-animée avec Claire : « Ada » de Barbara Baldi.
Et j’ai également eu un coup de cœur pour cette magnifique bande dessinée avec laquelle je me suis pris une énorme claque visuelle !
L’histoire se déroule en Autrice en 1917. Ada est une jeune femme qui vit seule avec son père, depuis le départ de sa mère, dans un village. L’homme est absolument odieux, et fait trimer sa fille du matin jusqu’au soir. On découvre petit à petit l’injustice de la situation : Ada est une peintre talentueuse, qui a des perspectives, des contacts à Vienne, mais elle est sous l’emprise terrible de son père qui la maintient dans une vie de paysanne, une vie solitaire.
Les images sont absolument magnifiques. D’ailleurs beaucoup d’entre elles ne comportent pas de textes, mais ont une sacrée force évocatrice : elles expriment la violence de ce huis clos, ou encore la solitude d’Ada via des scènes de paysages enneigés. Lors d’une échappée à Vienne, un souffle de liberté incroyable, j’ai eu la joie de découvrir Gustav Klimt et Egon Schiele, qui comptent parmi mes peintres préférés, et dont on reconnait parfaitement les visages, tout comme certains personnages issus de leurs tableaux. Les scènes ont le côté écru des tableaux de Schiele, la rousseur ou le doré des tableaux de Klimt, c’est sublime.
Je suis époustouflée par le talent de Barbara Baldi! Cette bande dessinée devrait même plaire à des lecteurs qui ne s’intéressent pas forcément à la BD, mais qui aiment l’art, car les visuels sont extrêmement beaux – même si l’histoire n’est pas en reste.
A découvrir !
Publié en 2019 chez Ici-Même, traduit par Laurent Lombard, 120 pages.
Une véritable pépite que j’avais adoré ! J’ai aussi beaucoup aimé son autre titre « La partition de Flintham », peut être un tout tout petit peu en dessous, mais vraiment très chouette aussi.
j’ai très envie de le lire !