Après avoir beaucoup apprécié « Ce qu’il faut de nuit » de Laurent Petitmangin, j’avais très envie de lire son nouveau roman, « Ainsi Berlin ».
Le livre nous entraîne à Berlin Est, juste après la Seconde Guerre Mondiale. Gerd, communiste, faisait partie de la Résistance allemande, tout comme Käthe, qui est devenue sa compagne. Tous deux sont désormais des cadres du Parti. Afin de créer une nouvelle élite est-allemande, Käthe décide de créer un programme qui regroupe des enfants à haut potentiel, fruit de l’union de scientifiques. Gerd, quant à lui, rencontre Liz, une jeune veuve américaine, architecte à Berlin-Ouest…
Les deux romans sont très différents, et malheureusement, je ressors mitigée de cette lecture. Pourtant, ce combo Allemagne de l’Est/espionnage/histoire d’amour avait tout pour me plaire (j’ai adoré le film « La Vie des Autres », que je vous recommande chaudement si vous ne l’avez pas vu), j’ai aimé l’atmosphère du livre, et il règne un souffle romanesque qui n’est pas déplaisant, sur fond historique passionnant. Mais le personnage principal, Gerd, est assez falot, et par conséquent peu attachant, alors que toute le récit repose sur ses sentiments, ses (non) décisions, et le triangle amoureux dont il est le pivot.
L’intrigue est pleine de faux-semblants et donc assez embrouillée, et surtout étirée sur quatre décennies, alors qu’elle aurait mérité d’être resserrée sur une période beaucoup plus courte pour gagner en intensité, voire même en cohérence.
J’ai lu « Ainsi Berlin » sans déplaisir, mais sans vraiment d’émotion non plus, je suis restée à distance de ce roman qui n’a pas su me toucher.
Un rendez-vous manqué, mais, ayant beaucoup aimé sa description d’une relation père-fils en Lorraine, je ne ferai pour autant pas l’impasse sur le prochain roman de Laurent Petitmangin.
Publié en Octobre 2021 à La Manufacture de Livres, 272 pages.
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