Elle s’appelait Anne Frank – Miep Gies

« Elle s’appelait Anne Frank » de Miep Gies était dans ma PAL depuis une éternité jusqu’à ce que Claire en parle dans un épisode de Bibliomaniacs et que sorte l’adaptation en série « Une lueur d’espoir », que j’ai adorée.

Dans cette autobiographie, Miep Gies nous raconte sa jeunesse : née à Vienne en 1909, elle fait partie de ces enfants souffrant de malnutrition qui seront envoyés en Hollande pour se requinquer. Arrivée à 11 ans pour quelques mois, elle restera finalement toute sa longue vie dans son pays d’accueil. En 1933, elle est engagée par Otto Frank, qui a fui l’Allemagne nazie, pour travailler dans la société qu’il dirige. Miep et son conjoint, Jan, se lient d’amitié avec les Frank, et c’est sans aucune hésitation que la jeune femme accepte d’aider la famille à se cacher en Juillet 1942…

J’ai découvert le portrait d’une jeune femme en apparence ordinaire mais cachant une personnalité courageuse , des convictions fortes et une grande humilité. Pour Miep et son mari, aider les victimes des Nazis, semble être un geste naturel, une évidence.

Le livre, qui n’est pas dépourvu d’humour malgré la période sombre qu’il évoque, raconte la Seconde Guerre Mondiale avec un point de vue hollandais, les casse-tête logistiques pour nourrir les huit personnes cachées dans l’Annexe, la discrétion absolue, les efforts pour distraire et faire garder espoir à ceux qui vivent reclus.

Malgré le titre, Anne Frank est finalement un personnage secondaire du récit. C’est surtout l’amitié avec Otto Frank qui est le fil conducteur du livre puisque Miep, Jan et lui resteront proches toute leur vie, même si Miep jouera un rôle central dans la publication du Journal puisque c’est elle qui a récupéré le manuscrit.

A la fin du livre, elle explique d’ailleurs pourquoi le Journal a été « expurgé » et donne également son sentiment sur l’enquête pour déterminer qui a dénoncé les occupants de l’Annexe.

La série est fidèle à l’esprit du livre, même si certaines scènes ont été inventées ou romancées. Je n’ai cependant pas eu d’impression de redite en lisant le livre après avoir vu la série, et j’ai vraiment apprécié les deux ! 

Publié chez Calmann-Levy, traduit par Anne Damour, 320 pages.

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