J’avais beaucoup aimé les deux romans de Catriona Ward déjà sortis en France (La dernière maison avant les bois, et Mirror Bay) et j’ai donc lu celui qui vient d’être publié « Un cri dans le désert »
Sous son apparence quasi parfaite, la famille Cussen cache une vraie noirceur. Le mari, Irving, est un homme toxique et volage, qui peut être violent physiquement avec sa femme, Rob. Callie, leur fille aînée, est l’âme damnée du père. Annie, la cadette, ressemble beaucoup plus à sa mère. Lorsque Rob découvre que Callie s’en est prise à sa sœur, elle décide de partir avec elle à Sundial, la maison où elle a grandi, située dans le désert, et de lui raconter sa jeunesse …
Ce livre pourrait s’appeler « Histoire de la violence ». Il y règne une ambiance lourde, une tension permanente. La famille est dysfonctionnelle, le mari est une sorte de pervers narcissique, Callie, la fille, est perturbée et flippante, mais Rob cache aussi une facette inquiétante et son mari semble savoir quelque chose de terrible sur elle . Avant d’être l’enseignante et mère de famille que son entourage connaît, elle a grandi dans cette ferme en plein milieu du désert, coupée du monde, en compagnie de sa sœur jumelle, leurs père et belle-mère menant des expériences scientifiques sur des chiens et des coyotes.
Ce livre m’a complètement happée, j’ai trouvé que l’autrice avait totalement réussi l’atmosphère, les personnages, et l’histoire. La tension de ce huis clos dans un endroit isolé prend à la gorge, c’est inquiétant, à la limite de l’horrifique, c’est un roman vraiment sombre et pesant, avec une vraie finesse psychologique, mais aussi une intrigue surprenante qui m’a tenue accrochée jusqu’à la dernière page.
Une belle surprise et un coup de cœur !
Publié en Février 2025 chez Sonatine, traduit par Pierre Szczeciner, 408 pages.
