Bleus Blancs Rouges – Benjamin Dierstein

Je ne suis pas une aficionada des pavés donc vous vous doutez qu’un livre de quasiment 1000 pages, a fortiori un premier tome d’une trilogie, n’était pas une évidence. Et pourtant, les avis enthousiastes de  mes amis m’ont convaincue d’acheter « Bleus Blancs Rouges » de Benjamin Dierstein à Quais du Polar.
L’auteur nous parle d’un temps que les moins de 44 ans ne peuvent pas connaître : le septennat de Giscard. Je ne suis pas vraiment familière de cette période, ayant surtout comme image de l’ancien président ses adieux filmés, ou plutôt son « au revoir ».
A travers les trajectoires de deux jeunes flics, Jacquie et Marco, qui, dans des services différents, se retrouvent à traquer un certain Geronimo, mais aussi de deux personnages marquants – Vauthier, un mercenaire qui a longtemps œuvré en Afrique, et Gourvennec, un policier traumatisé par un drame ayant eu lieu en Mai 68 – c’est une véritable fresque que dépeint Benjamin Dierstein : on y croise Action Directe, Mesrine, Pierre Goldman, Alain Delon, Bokassa, Omar Bongo, en passant de boîtes de nuit vip à des bars louches … des personnages de fiction  ayant réellement existé se mêlant intelligemment à des êtres de fiction.
C’est extrêmement bien écrit – avec des scènes saisissantes (l’ouverture se déroulant en Mai 68 par exemple) – et surtout très fluide alors qu’il y a un travail colossal de recherche derrière le roman. J’ai eu l’impression d’être en immersion dans cette période charnière entre la fin des années 70 et le début des années 80, en apprenant énormément de choses. J’ai littéralement dévoré les 970 pages et j’en voulais encore, le roman m’a manqué une fois refermé. Et bien sûr, il se termine par un cliffhanger qui ne donne qu’une envie : se précipiter sur le tome suivant, qui sortira cet automne ! 
Un gros coup de cœur ! 
Publié en Février 2025 chez Flammarion, 970 pages.

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