Le Dieu des Bois – Liz Moore

Que j’aime les pavés … qui se dévorent si vite qu’on ne dirait pas que ce sont des pavés. « Le Dieu des Bois » est de ceux-là. J’avais vraiment beaucoup aimé « La Rivière des Disparues » de Liz Moore et j’étais impatiente de découvrir son deuxième opus.

Le Camp Emerson est situé dans les monts Adirondacks, dans l’état de New York. Fondé par la puissante famille Van Laar, c’est une colonie de vacances où l’on apprend à des enfants et des adolescents à être proche de la nature et à y survivre. A l’été 1975, une monitrice découvre qu’une des pensionnaires a disparu: Barbara Van Laar, une ado rebelle, fille des propriétaires. Quatorze ans plus tôt, c’était Bear, leur fils, alors petit garçon, qui avait disparu, un drame jamais élucidé.

« Le Dieu des Bois » est haletant tout en prenant son temps. L’autrice n’est pas avare de pages pour installer les lieux, les différentes époques de cette histoire racontée par plusieurs personnes. Comme dans son précédent roman, elle excelle à créer des personnages féminins : Barbara qui a la lourde tâche d’être l’enfant née après le drame; Judyta la seule enquêtrice féminine, qui cherche à s’émanciper de sa famille; Louise, la monitrice issue d’un milieu défavorisé ; TJ la directrice du camp androgyne, qui a pris la succession de son père et était très proche de Bear; Alice, la mère de Bear et Barbara, perdue dans un mariage avec un homme froid et vite méprisant …

J’ai aimé ce huis clos en pleine nature, ces mystères, ces faux-semblants, ces zones d’ombre … l’autrice m’a baladée de fausses pistes en fausses pistes. Une partie de la fin m’a surprise, l’autre, je l’avais devinée (et petit bémol, j’ai trouvé qu’elle aurait pu être plus étayée).

Au-delà de l’aspect polar, j’ai eu un vrai coup de cœur pour ce roman enveloppant et addictif. Une réussite !

Publié en Mars 2025 chez Buchet Chastel, traduit par Alice Delarbre, 512 pages.

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