Après « Blanche se fait la malle », je suis passée directement au tome 3 de la série de Barbara Neely, « Blanche fait le ménage ». Blanche, c’est Blanche White, une quinquagénaire afro-américaine qui est domestique chez les gens riches. Cette fois-ci, elle remplace l’une de ses cousines partie en vacances chez un couple fortuné, dont l’époux est politicien. Très vite, elle se rend compte qu’il y a des choses bizarres – le fils de la famille est aux abonnés absents, le prof de gym de l’épouse semble très proche de celle-ci… sans parler des paroles méprisantes sur sa communauté qu’elle entend de la bouche du politicien et de son entourage, y compris un pasteur afro-américain. Et alors qu’une mystérieuse cassette semble être recherchée, les cadavres commencent à s’accumuler …
Dans le premier tome, Blanche était en cavale et plutôt isolée de son entourage, avec qui elle était en contact uniquement par téléphone dans le huis clos d’une propriété à la campagne. Dans ce roman, on la découvre aux contacts des autres : ses enfants adoptifs et une jeune fille qui vit temporairement chez elle, les autres employées de la maison où elle travaille, son voisinage, sa communauté. Son caractère, son relationnel sont particulièrement mis en avant : son côté observateur, son langage cash, son impertinence… dans cet ouvrage qui évoque les thèmes du racisme, de l’homosexualité, de la religion, de l’écologie, du féminisme.
L’intrigue est alambiquée mais le portrait de cette femme forte qui n’hésite pas à sortir de sa zone de confort, à se remettre en question, m’a vraiment beaucoup plu.
Le côté policier est plutôt un prétexte mais cela ne m’a pas gênée, le personnage féminin est assez fort pour justifier tout l’intérêt que j’ai porté à ce roman.
Au tour maintenant du tome 2… et du tome 4 (jamais traduit!)
Publié chez Cambourakis, traduit par Stéphane Trieulet, 336 pages.