La villa aux étoffes est vraiment ma série de l’été. Je la lis comme je « bingerais » une série télé.
Il y a quelques temps, je vous parlais du tome 2, voici les tomes 3 et 4.
Pour être tout à fait honnête, le tome 3 se lit très bien mais n’est pas le plus intéressant. Au niveau historique, nous sommes dans un creux : « L’héritage de la villa aux étoffes » commence en 1920. La Première Guerre mondiale s’éloigne, et l’Allemagne n’est pas encore dans la tourmente des années 30.
Il faut désormais se réadapter au quotidien, alors que les mœurs évoluent, que les femmes ont changé d’état d’esprit, sont plus indépendantes tant sur le plan professionnel que sur le plan personnel.
Le fil conducteur de ce livre va donc être la longue crise conjugale entre Paul et Marie, la jeune femme, moderne, au fort caractère, ne supportant plus le conservatisme de son époux. Autres déboires conjugaux, ceux auxquels fait face Elizabeth, la sœur de Paul, exilée en Poméranie avec un mari qu’elle n’aime plus et un employé pour lequel elle a des sentiments.
En revanche, le tome 4, « Retour à la villa aux étoffes » est beaucoup plus trépidant. Quasiment dix ans plus tard, l’Allemagne fait face à une sévère crise économique qui frappe l’usine et met à mal les finances de la famille. Les enfants de la villa comme ceux des domestiques ont grandi, et deviennent de véritables héros de la série. Des personnages du passé font leur retour, des éléments des tomes précédents sont de nouveau exploités. Et puis on sent l’Allemagne glisser vers le Nazisme, et l’on devine, avec quelques scènes mais aussi des informations inédites évoquées au détour d’une phrase, que les membres de la famille vont être bientôt pris dans la tourmente.
J’ai dévoré ce tome, avec une seule envie, enchaîner avec le volume suivant. Ce que j’ai fait, et je vous reparle bientôt des tomes 5 et 6 !
Publié chez Charleston, traduit par Corinna Gepner, en poche chez 10/18.
