Le Livre du Roi – Arnaldur Indridason

 

Pour ce dernier billet de l’année 2014, je vous propose un roman d’ Arnaldur Indridason qui vient de sortir en poche : « Le Livre du Roi ». Celui-ci ne fait pas du tout partie de la série des enquêtes d’Erlendur, même s’il relate une quête : celle qui anime un jeune étudiant islandais, Valdemar, et son professeur, pour retrouver en 1955 un manuscrit phare de la littérature islandaise,  écrit au XIVe siècle, « Le Livre du Roi » et le fascicule de huit pages qui le complète.

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Arnaldur Indridason
Ce livre m’a semblé être un hommage d’Arnaldur Indridason à la littérature islandaise, et notamment aux sagas, très importantes dans la culture de ce pays, qui a peiné à s’émanciper du Danemark à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Un très grand nombre de pages au début du roman est d’ailleurs consacré à ces sagas, à leurs auteurs et à l’histoire des manuscrits, ce qui peut être rebutant, notamment en raisons des nombreux noms cités – sans doute très connus des Islandais, mais pas du tout des Français. Malgré mon intérêt, j’ai donc peiné à avancer dans cette partie du récit, ce qui a essoufflé mon intérêt pourtant suscité par un prologue haletant et très réussi.
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Le reste de l’intrigue m’a fait penser à un Indiana Jones : une course poursuite entre les deux hommes – le professeur obnubilé par le livre et son jeune élève un peu terne, tous deux férus de manuscrits anciens – et un ancien Nazi et son fils, pour mettre la main sur ce trésor de la littérature islandaise, et ce en Allemagne, au Danemark ou en Hollande. Les protagonistes iront partout : chez les libraires, les collectionneurs, chez un ancien soldat de l’Armée Rouge, une mère célibataire et même dans un cimetière pour retrouver le manuscrit et son fascicule. Ils croiseront dans leur quête le Prix Nobel de Littérature islandais Halldor Laxness, et même le père d’Arnaldur Indridason, journaliste et écrivain.
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Malgré les débuts difficiles, j’ai trouvé ce roman plaisant, mais malheureusement peu profond. On passe d’un pays à l’autre, d’un interlocuteur à un autre, avec des bagarres qui m’ont semblé être en carton pâte, tout comme les personnages, clichés et peu incarnés.
J’ai senti qu’Arnaldur Indridason avait envie de rendre hommage à la littérature de son pays, et sans doute aux romans d’aventure de sa jeunesse, ainsi qu’à son père (Valdemar emmène avec lui un de ses romans, et c’est le journaliste qui revient de Chine qu’il rencontre au Danemark). Mais habituée à ses autres romans, j’en attendais plus de sa part que ce livre oscillant entre érudition un brin rebutante et aventures peu concluantes, et mes attentes ont été déçues.
 Publié le 12 Septembre 2013 aux éditions Métailié, traduit par Eric Boury, 354 pages. 

7 commentaires sur “Le Livre du Roi – Arnaldur Indridason

  1. Bonjour Eva, ayant lu pas mal d'avis mitigés sur ce livre, j'hésite mais il est dans ma PAL pas loin. Je lirais bien courant 2015. En tout cas, bon réveillon et très bonne année 2015.

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