Cela faisait quatre ans, depuis « L’armée furieuse » en 2011, que Fred Vargas n’avait pas sorti de nouvelle aventure du commissaire Jean-Baptiste Adamsberg. Autant dire que je me suis précipitée sur ce nouvel opus, « Temps glaciaires ».
Comme souvent dans les romans de Fred Vargas, l’intrigue est plutôt alambiquée : une dame âgée, Alice Gauthier, est retrouvée noyée dans sa baignoire. Une lettre que la victime a envoyée quelques jours avant sa mort, et un curieux signe tracé près du cadavre mettent Adamsberg et ses collègues sur la piste d’un voyage en Islande entrepris il y a dix ans, où deux membres d’un groupe étaient morts de froid, du moins dans la version officielle. D’autres personnes sont retrouvées mortes avec ce même signe à côté de leur cadavre, et un certain François Château désigne une autre piste à Adamsberg en lui signalant que toutes les victimes sont des membres de son association de recherche sur Robespierre…
Ce roman est très bien écrit, et Fred Vargas sait mêler des faits historiques à une intrigue policière pour en faire un récit passionnant. J’ai lu « Temps glaciaires » très vite, car j’avais envie de connaître la suite, et j’étais curieuse de voir comment l’auteur allait réussir à mêler les différentes pistes.
Grâce au talent de Fred Vargas et à ses personnages, le roman fonctionne et j’ai été happée dans le récit. Cela dit, absolument rien ne m’a semblé plausible dans ce livre : ni l’intrigue, ni les personnages, qu’ils soient policiers ou pas, ni la façon d’enquêter… je pense que c’est le cas également dans les autres romans de Fred Vargas, mais n’en ayant pas lu depuis longtemps, j’avais dû oublier ce fait. L’intrigue fait également très « patchwork », comme si Fred Vargas avait eu plusieurs idées radicalement différentes (une enquête en Islande, une enquête sur la Révolution Française, un groupe isolé et qui meurt de faim, une femme qui abandonne ses enfants…) et avait voulu à tout prix les faire toutes tenir dans le même roman.
« Temps Glaciaires » de Fred Vargas est donc un roman policier érudit – il donne vraiment envie de se replonger dans la Révolution Française – et très bien écrit, mais auquel on ne croit absolument pas. A lire avec plaisir, mais sans désir de réalisme.
25e participation au Challenge Rentrée Hiver 2015 organisé par Valérie et hébergé par Laure de Micmelo.
Publié le 4 Mars 2015 aux Editions Flammarion, 497 pages.
j'ai pris un grand plaisir à le lire !
Je n'ai encore jamais lu cette auteure pourtant prolifique. Il faudrait que j'aille piocher dans la bibliothèque de mes parents pour la découvrir.
Je n'ai jamais réussi à accrocher au style Vargas, pas tentée du coup…
Ah zut! Je viens seulement d'acheter l'armée furieuse (oui je suis à la traîne) mais dur dur si celui-ci n'est pas très plausible!
Rebonjour Eva, sur les 490 pages du roman, j'ai aimé les 100 dernières. http://dasola.canalblog.com/archives/2015/04/07/31842628.html Bonne fin d'après-midi.
Bon, je ne crois pas que je vais le lire finalement ce Vargas …
@ Laure : tout dépend si tu en as déjà lu et si tu aimes son style de romans…
@Dasola : en effet, ça ne fait pas beaucoup, même si c'est mieux que ce soit les dernières…
@Tiphanie : je crois que tous les Vargas ont une intrigue un peu folklo…
@Noukette: oui, dans ce cas, il vaut mieux passer…
@Tant qu'il y aura des livres : c'est toujours sympa les bibliothèques des parents^^
@Clara: c'est vrai qu'il est très agréable à lire, ça coule tout seul!