Les Fantômes de Manhattan – RJ Ellory

Cela faisait un certain temps que je n’avais pas lu de roman de RJ Ellory… comme beaucoup j’avais été conquise par « Seul le silence » et j’avais enchaîné par d’autres livres du même auteur que j’avais trouvés très différents et qui ne m’avaient pas enthousiasmée. J’ai cependant été tentée par la dernière parution française en date, « Les Fantômes de Manhattan », qui est en fait le second roman de RJ Ellory.

Annie, une jeune femme d’une trentaine d’années, possède une librairie à New York et mène une vie relativement solitaire. Ses parents sont décédés et elle a peu d’interactions sociales, en dehors de ses clients et de son voisin avec qui elle s’entend très bien. Deux rencontres viennent bouleverser son quotidien: celle avec David, un jeune homme qui ne la laisse pas indifférente, mais aussi celle avec un homme d’un certain âge nommé Forrester qui se présente comme un ami de son père. Il lui remet, partie par partie, un récit qui raconte la vie d’un enfant déporté avec sa mère à Dachau puis adopté à la libération du camp par un soldat américain. Celui-ci l’emmène aux Etats-Unis, où il va devenir une figure du grand banditisme…

« Les Fantômes de Manhattan » m’a laissé une impression mitigée. Ce roman est assurément intrigant et plein de suspense, et je l’ai lu avec avidité du début jusqu’à la fin. L’ambiance est également très réussie, avec une impression constante d’enfermement – il m’a semblé qu’Annie passait beaucoup de temps en intérieur, que ce soit dans sa librairie, dans son appartement, dans une chambre d’hôtel…c’est vraiment cette atmosphère qui m’a marquée, cela fait un certain temps maintenant que j’ai lu le roman, et elle me reste en mémoire – tout comme l’amitié d’Annie avec son voisin, un homme touchant.

J’ai été moins convaincue par le récit dans le récit, déjà parce que j’ai trouvé le procédé assez artificiel – j’ai du mal à trouver crédible le fait qu’un homme sorti de nulle part remette une histoire, chapitre après chapitre, à l’héroïne – mais aussi parce que l’histoire racontée m’a semblé peu fouillée, vite expédiée, avec des épisodes et des faits marquants peu exploités, comme par exemple le fait que l’enfant ait été détenu à Dachau… J’ai d’ailleurs eu assez vite de gros soupçons concernant les personnages de cette histoire, et j’ai deviné la fin bien avant la pauvre Annie…

Il n’empêche que RJ Ellory a quand même réussi à me surprendre avec non pas une mais deux révélations finales et que le roman est plutôt bien ficelé et marquant. J’ai donc un certain nombre de bémols au sujet des « Fantômes de Manhanttan » mais c’est une lecture qui est néanmoins plaisante, et qui m’a donné envie de lire ou relire d’autres romans de cet auteur. 

Publié en Juin 2018 chez Sonatine, traduit par Claude Demanuelli, 464 pages.

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