L’Océan au Bout du Chemin – Neil Gaiman

Comme chaque année en Juin, je participe au Mois Anglais, organisé par Martine et Lou, en lisant des romans anglais ou se passant en Angleterre…les années précédentes, ma participation était plutôt active (l’an dernier, j’ai lu six romans anglais), cette année elle sera beaucoup plus modeste car j’ambitionne de lire seulement deux livres : le nouveau roman de Robert Galbraith (aka JK Rowling) « Blanc Mortel » et un roman tiré de ma PAL « L’Océan au Bout du Chemin » de Neil Gaiman.

Si vous avez l’habitude de lire ce blog, vous saurez que je sors de ma zone de confort puisque je lis très peu de fantastique…si je connais bien sûr le nom de Neil Gaiman, qui est un maître du genre, ce n’est pas parce que j’ai lu ses romans mais bien parce que je l’ai croisé dans un épisode de « Big Bang Theory »! C’est mon collègue Lionel qui m’a offert ce roman à la magnifique couverture pour mon anniversaire et il était ravi que Neil Gaiman soit anglais, et non américain, car il s’inquiétait que le livre se perde dans les méandres de mon incontrôlable PAL!

Un homme revient dans le village de son enfance pour l’enterrement de son père. Il se remémore des événements qui se sont déroulés alors qu’il avait sept ans. Cette année-là, le locataire de ses parents, un Sud-Africain chercheur d’opales, se suicide dans la voiture des parents du garçon. A cette occasion, il rencontre une jeune voisine un peu plus âgée que lui, Lettie Hempstock, qui vit dans une ferme avec sa mère et sa grand-mère. Le garçon solitaire et rêveur devient ami avec elle. Une nouvelle nounou, Ursula, est bientôt engagée par ses parents : : si sa petite sœur est conquise, le garçon la trouve quant à lui étrange et malfaisante…

Je suis entrée facilement dans ce roman, ravie de constater qu’il était très accessible même pour une personne qui n’a pas l’habitude de lire du fantastique. D’ailleurs, la composante fantastique met du temps à se mettre en place : on est surtout en présence d’un petit garçon qui n’a pas d’ami – personne ne vient à l’anniversaire de ses sept ans – et qui, amateur de livres et d’opérettes, n’est pas forcément le fils dont rêvait son père.

Le petit garçon est attachant, et j’ai vraiment apprécié l’atmosphère onirique et mélancolique de ce livre. Le personnage de Lettie est aussi très réussi, ainsi que la composition de sa famille, avec ces trois femmes puissantes. Le fait que plusieurs niveaux de lecture soient possibles est également très intéressant, certains événements pouvant avoir une explication beaucoup plus terre à terre que ce que pensent les enfants.

En revanche, je n’ai pas été complètement emportée par ce roman :  l’intrigue se met en place lentement et j’ai trouvé que le côté fantastique était sous-exploité, il m’a semblé presque anecdotique. Par conséquent, si j’ai trouvé au récit beaucoup de charme, il m’a laissé un goût d’inachevé.

Je pense que « L’Océan au bout du chemin » pourrait faire l’objet d’une très belle adaptation cinématographique, mais aussi que je l’aurais peut-être plus apprécié si je l’avais lu quand j’étais pré-ado (mais j’étais déjà adulte quand il est sorti ^^) : cependant, avec mes attentes de lectrice adulte, je suis un peu restée sur ma faim, tout en lui trouvant des qualités. Je suis néanmoins heureuse d’avoir fait connaissance avec l’oeuvre de Neil Gaiman, un auteur que j’aurai plaisir à retrouver.

Publié en 2014 au Diable Vauvert, traduit par Patrick Marcel, 314 pages. En poche chez Folio.

 

8 commentaires sur “L’Océan au Bout du Chemin – Neil Gaiman

  1. Je le connais de nom car ses fans sont très nombreux et ses romans jeunesses très populaires mais je me suis toujours sentie trop vieille pour le lire et le fantastique n’est pas non plus ma tasse de thé mais bon, il est Anglais donc tu as bien fait !

    1. oui, c’était l’occasion !en plus c’est un cadeau de mon collègue, qui est un homme de goût… j’aimerais maintenant le découvrir via un roman plus « adulte » et plus fantastique…

  2. De cet auteur, je n’ai lu que ce livre. Et je me souviens d’avoir beaucoup aimé les promenades dans la forêt du narrateur petit garçon avec Lettie. J’imagine très bien une version cinématographique entre onirisme et fantastique.

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