Les Sept Morts d’Evelyn Hardcastle – Stuart Turton

J’avais entendu des échos très positifs sur « Les Sept Morts d’Evelyn Hardcastle » de Stuart Turton, mais je n’avais pas eu l’occasion de le lire à sa sortie, et Le Mois Anglais m’a donné l’opportunité de me rattraper.

Vous êtes prévenus : c’est un pavé, et vous avez intérêt à bien suivre l’histoire ! Un homme se retrouve dans le parc d’un manoir, désorienté : dans la demeure, tout le monde le reconnait en tant que Sebastian Bell, médecin, mais il n’a aucun souvenir de qui il est et de ce qu’il fait là. Il comprend cependant bientôt que ce soir, à 23h, Evelyn Hardcastle va être assassinée. Et tant qu’il n’a pas découvert qui est le meurtrier, il est condamné à revivre la même journée…mais chaque fois sous la forme d’un autre invité de la grande soirée donnée au Manoir en l’honneur d’Evelyn, la fille de la maison, de retour après près de vingt ans passés à Paris. Grâce à la personnalité de chaque invité dans lequel il s’incarne, notre personnage tente de comprendre qui en veut à Evelyn…et si son meurtre est lié à celui de son petit frère, retrouvé assassiné alors qu’il n’était qu’un enfant, deux décennies plus tôt…les invités de la soirée étant en effet tous présents sur le lieu de ce premier crime.

J’ai été bluffée par ce livre ! Dans une présentation de ce roman, j’ai lu que c’était un mix entre les romans d’Agatha Christie, la série Downton Abbey et le film Un Jour Sans Fin, et c’est une très bonne description pour comprendre à quel genre de livre on a affaire – j’ajouterais même une pincée d’Alice au Pays des Merveilles. Même sans le côté fantastique, l’intrigue policière, nourrie de rebondissements et de secrets de famille,  aurait parfaitement tenu la route, mais la construction inventive de l’histoire – et sa maîtrise, qui m’a impressionnée! – lui donne une véritable originalité ! 

J’avais entendu dire que la construction de ce roman était particulièrement réussie, mais je ne savais pas du tout à quoi m’attendre, et je ne soupçonnais pas ce côté fantastique : j’ai donc été à la fois perdue et intriguée au début du roman, je ne voyais pas du tout où voulait en venir l’auteur. Un petit bémol quand même : l’intrigue met un peu de temps s’installer, et la construction à se rôder, et tous les personnages incarnés ne sont pas forcément sur un pied d’égalité en terme de présence et d’intérêt, donc il y a quelques longueurs au début, ça tourne un peu en rond le temps que tous les rouages se mettent en marche. Mais après, quel bonheur! J’ai dévoré ce roman, qui a réussi à me tenir en haleine et à me surprendre jusqu’à la dernière page. Il est d’ailleurs assez incroyable de penser que c’est un premier roman…et je me demande bien ce que Stuart Turton pourra bien publier ensuite !

Vous l’aurez compris, « Les Sept Morts d’Evelyn Hardcastle » est un roman que je recommande chaudement – il vaut quand même mieux ne pas être trop fatigué avant de le lire, car il nécessite d’être particulièrement attentif ! 

Publié en Mai 2019 chez Sonatine, traduit par Fabrice Pointeau, 544 pages – disponible en poche chez 10/18.

18 commentaires sur “Les Sept Morts d’Evelyn Hardcastle – Stuart Turton

  1. Je l’avais bien commencé l’an dernier (j’avais probablement lu 3 jours), mais je pense que j’ai trop oublié et je vais sans doute devoir le reprendre depuis le début. Ton billet me donne envie de le ressortir de ma bibliothèque.

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