Ados sous Acide – Flea

Je n’ai jamais été vraiment fan des Red Hot Chili Peppers même si, comme beaucoup, j’ai chanté « Under the bridge » (Lonely as I am, together we cryyyy…) « My Friends » (are so depressed…) ou encore (Fly away on my Zephyyyyr). En tout cas, on ne peut ignorer la place de ce groupe dans le paysage du rock depuis plus de 40 ans.

Je n’ai pas lu l’autobiographie du chanteur, Anthony Kiedis (Scar Tissues), mais je ne sais pas trop pourquoi, j’ai été attirée par celle de Flea, le bassiste, alors que je ne le connais pas plus que cela.

Pour les fans du groupe, attention, ceci est le tome 1, qui raconte sa jeunesse, et s’arrête au moment où RHCP est créé, donc ne vous attendez pas à lire des anecdotes ou des histoires de coulisses …

« Ados sous acide » est plutôt un récit d’apprentissage, qui nous raconte les 20 premières années de Flea, né Michael Balzary en 1962 à Melbourne au sein d’un foyer plutôt traditionnel. Alors qu’il est enfant, son père est muté aux Etats-Unis et la famille s’installe dans une banlieue aisée de New-York. La vie de Michael prend un tournant radical lorsque sa mère quitte brutalement son père, un homme carré, conservateur, pour se mettre en menage avec Walter, un musicien alcoolique qui vit dans le sous-sol de ses parents. Michael est soudainement projeté dans une vie de bohème où sa sœur et lui sont plus ou moins livrés à eux-mêmes. Mais grâce à Walter, il va également découvrir la musique, et notamment le jazz, qui va devenir sa grande passion.

J’ai adoré ce livre extrêmement vivant et touchant. Michael est un personnage attachant, un ado de petite taille et très timide avec les filles, qui s’intéresse à la musique (et il cite The Boatman’s Call de Nick Cave parmi ses albums préférés ! Forcément un mec bien …), et lit énormément.

Ses descriptions sont très vives, et les portraits qu’il dresse de ses proches sont particulièrement réussis, notamment celui de Walter, tout sauf manichéen.

Il y a beaucoup d’émotions, de sentiments dans ce récit qui donne beaucoup d’importance à l’art mais aussi à l’amitié, notamment (mais pas que) quand Flea rencontre Anthony Kiedis, avec qui il va développer une forte et incroyable amitié, sans pour autant se leurrer sur ses accents toxiques et sur ses dérives faites de zonage et de drogues en Californie.

J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à lire ce récit initiatique situé dans les années 60 et 70.

Une excellente surprise. 

Publié en Novembre 2023 en poche chez HarperCollins, traduit par Valérie Le Plouhinec, 416 pages.

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