Dans « La part du feu », Laurence apprend au détour d’un rendez-vous médical qu’elle n’est pas la fille biologique de Jacques, son père. La jeune femme tombe des nues. En fouillant la maison de ses parents alors qu’ils sont en vacances, elle trouve dans les affaires de sa mère, Cécile, des lettres d’un certain Guillermo Zorgen adressés à une femme nommée Sonia… Elle découvre que cet homme était un militant et écrivain d’extrême-gauche, décédé dans les années 70…
J’ai retrouvé dans ce livre la « patte » d’Hélène Gestern, et les ingrédients qui m’ont fait aimer les romans que j’ai lus d’elle: des secrets, une histoire d’amour, une enquête familiale… doublée ici d’une enquête de type policière car on croise dans ce récit un homicide et une mort mystérieuse… Laurence pourrait être une cousine d’Elisabeth Bathory ou d’Helene Hivert – d’ailleurs Laurence mentionne au détour d’une phrase une amie nommée Hélène dont elle dit qu’elle a fait face à un lourd secret de famille !
Le livre est extrêmement bien écrit, la plume d’Hélène Gestern est habile pour recréer l’esprit révolu de ce groupuscule d’extrême-gauche et pour faire vivre la figure de Guillermo Zorgen, qui m’a fait penser à Pierre Goldman. Le récit est bien mené, de manière efficace, avec une tension liée au suspense qui donne envie de tourner les pages.
Une très bonne lecture !
Publié en 2013 chez Arléa, disponible en poche, 256 pages.