Je m’appelle Asher Lev – Chaïm Potok

« Je m’appelle Asher Lev » de Chaïm Potok est un livre que j’ai acheté par hasard chez un bouquiniste lorsque j’étais ado. Il a été instantanément un coup de cœur…et l’est resté, après moult lectures… et moult années.

Asher Lev, dès sa prime enfance, possède un incroyable talent pour le dessin. Cependant , il est né dans une famille juive orthodoxe, pour qui le dessin n’est pas un don de Dieu, mais bien une perte de temps, voire une source de péché. Pour vivre pleinement son talent et pouvoir étudier l’Art (et donc les femmes nues, les crucifixions…tout ce qui est contraire à sa religion), Asher va devoir affronter sa famille, sa religion, sa communauté.

C’est un livre écrit de façon magistrale, avec une langue très pure, et les personnages sont absolument merveilleux, que ce soit Asher, ses parents, le Rebbe ou Jacob Kahn son maître de peinture.
Bien sûr ce livre parle d’art et de judaïsme, mais il a une portée universelle : comment se construire en opposition avec sa famille? comment exprimer son individualité lorsque l’on fait partie d’une communauté?

Un roman d’apprentissage absolument fabuleux, qui a une suite, moins forte mais toujours très belle, « Le don d’Asher Lev ». 

Actuellement se joue à Paris au Théâtre des Béliers son adaptation, mise en scène par Hannah-Jazz Mertens avec Guillaume Bouchède, Stéphanie Caillol, Martin Karmann ou Benoît Chauvin. J’avais forcément mis la barre haut mais j’ai adoré cette pièce, qui respecte l’histoire et l’esprit du roman – tout en y ajoutant une touche d’humour qui s’intègre étonnamment bien à une atmosphère pourtant sombre, marquée par le deuil, l’inquiétude, la solitude et le conflit- et qui s’appuie sur une très belle mise en scène et d’excellents acteurs et actrice.

Disponible chez 10/18 dans une traduction de Catherine Gary et Fabrice Helion, 400 pages.

4 commentaires sur “Je m’appelle Asher Lev – Chaïm Potok

  1. L’élu, ce cet auteur, m’avait fait le même effet que celui que tu décris pour ce titre … Une adhésion totale et une forte admiration pour le style. La promesse, la suite de l’élu, m’avait profondément déçue, ce qui fait que j’ai laissé cet auteur de côté. Mais du coup, je note le titre que tu présentes, en espérant retrouver le même plaisir qu’avec L’élu.

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