« Tout ce que le ciel promet » est d’abord une histoire d’amitié. Julie Estève et Agnès Vannouvong se sont rencontrées lors d’un voyage à Metz (ma ville natale. Coïncidence ? Je ne crois pas). Depuis, elles sont des amies fusionnelles, qui partagent tout et notamment cet attrait fort pour l’ésotérisme : voyance, médium, hypnose, tirage de cartes …
Toutes deux cherchent un apaisement, des réponses à leurs questions et obsessions – personnelles, familiales-, mais qui, on le comprend au fil des pages, se font écho.
Agnès veut savoir quand elle trouvera enfin l’amour, Julie est étouffée par le poids du mystère qui entoure les suicides de son oncle ET de sa tante paternels, qui se sont tous deux pendus à l’âge de 28 ans. Elle précise d’ailleurs qu’elle est émétophobe – si l’étymologie du mot est grecque (la peur de vomir), je n’ai pu m’empêcher de penser qu’EMET c’est aussi la vérité en hébreu…
Au fur et à mesure de leurs rencontres, les deux femmes trouvent des réponses à leurs questions, trouvent aussi le courage de poser des questions, de parler à leurs proches… et se trouvent également, car c’est d’abord un voyage en elles-mêmes dans lequel elles se lancent.
C’est un livre émouvant, on s’attache à ces deux amies qui se livrent avec naturel et sincérité sur leurs blessures, leurs quêtes et leur attrait pour la clairvoyance. Une jolie surprise.
Publié en Mai 2024 chez Seuil, 192 pages.
