J’aime beaucoup les livres de Nina Allan, que j’avais découverte avec « La fracture » et j’étais ravie de la retrouver avec son dernier opus, « Les bons voisins ».
L’adolescence de Cath, passée sur l’île de Bute, en face de Glasgow, a été marquée par le meurtre de sa meilleure amie Shirley: les cadavres de la jeune fille, de sa mère et de son petit frère ont été retrouvés dans la maison familiale par les gens venus les prévenir que le père était mort dans un accident de voiture. L’enquête avait conclu que cet homme fruste et violent avait perdu le contrôle de son véhicule après avoir abattu femme et enfants.
Vingt ans plus tard, Cath est employée d’un disquaire à Glasgow, un job alimentaire qu’elle exerce en parallèle de sa passion : photographier des maisons où des drames se sont produits. Elle décide de prendre un congé de trois mois pour retourner sur l’île de Bute et photographier les lieux de l’affaire qui la hante. En allant voir l’ancienne maison de Shirley, elle rencontre l’actuelle propriétaire des lieux, Alice …
J’ai adoré ce roman noir, qui mêle enquête sur un cold case, retour aux sources, et folklore écossais. De tous les livres que j’ai lus de l’autrice, c’est finalement celui que j’ai trouvé le plus classique dans sa forme et le plus accessible, même si l’on retrouve les obsessions de Nina Allan, sa tendance à inscrire une histoire dans une réflexion plus large, plus riche, liée aux mathématiques, à la musique, aux traditions… Cath, une jeune femme qui se cherche, est particulièrement attachante et l’intrigue, dans le huis clos de cette petite île écossaise, est haletante de la première à la dernière page…
Une très bonne surprise en cette fin d’année !
Publié en Août 2025 chez Tristram, traduit par Bernard Sigaud, 309 pages.



