« Ceux que la nuit choisit » se déroule en Corse entre 2013 et 2018, avec plusieurs allers-retours temporels.
Cécilia, Batti, Lucien, Malik et Lelia, Raphaël et Gabriel ont une vingtaine d’années. Leurs destins se croisent autour de Corte, la ville universitaire corse. Amis, amants, ou membres de la même fratrie, ils mènent un quotidien assez banal de jeunes de leur âge – tout en étant hantés par une certaine violence : violence qu’ils ont subie, violence ancrée dans l’histoire familiale, violence de la politique, de la mafia, des trafics, du racisme, de la bêtise …
Roman générationnel mais aussi roman d’ambiance, c’est un livre assez particulier, qui prend son temps, on s’imprègne des personnages, de la géographie corse, des références – nombreuses – à Nietzsche, des tensions insulaires…
C’est aussi un livre qui laisse planer les mystères, l’intrigue flirte avec le roman noir et la fin ne donne pas toutes les réponses (et merci à l’auteur Joris Giovannetti d’avoir très gentiment répondu à mes interrogations)
J’ai aimé le clin d’œil à Marcu Biancarelli et sa Vénérande des Orphelins de Dieu, celui à Jérôme Ferrari également, que le nom du psychiatre ne rend que plus évidents, voire même à Antoine Albertini, puisque qui tue le chien tue le maitre.
« Ceux que la nuit choisit » est un beau premier roman qui donne envie d’en lire bien d’autres.
Publié en Janvier 2025 chez Denoël, 480 pages.
