La narratrice, qui travaille dans le milieu de l’édition, choisit comme pseudonyme « Charlotte Anslo » pour soumettre le roman qu’elle a écrit. Quelques temps plus tard, dans le cadre d’un stage de yoga, elle rencontre une femme peintre qui porte ce même nom. Troublée par cette coïncidence, elle se rend compte lorsque Charlotte lui raconte sa vie, que celle-ci présente des similarités déconcertantes avec le roman qu’elle a écrit.
Ce sujet de coïncidence m’intéressait et d’ailleurs, Claire Delannoy explique dans la postface de « L’affaire Charlotte Anslo » avoir réellement vécu une telle situation dans la vraie vie. Moi-même j’ai souri, car après cette lecture, j’ai enchaîné avec « Conquest » de Nina Allan, qui évoque, tout comme ce livre, la figure de la poétesse autrichienne Ingeborg Bachmann.
Pour autant, je n’ai jamais vraiment réussi à entrer dans ce roman. Claire Delannoy écrit vraiment très bien, son style est élégant, j’ai aimé qu’elle nous parle d’Ingeborg Bachmann mais aussi de Rembrandt dont un ami proche, qui a plusieurs fois posé pour lui, s’appelait Cornelis Anslo. Cependant, il y a quelque chose d’un peu froid, d’un peu flou aussi parfois, où j’avais du mal à comprendre qui parlait, qui m’a tenue à distance.
L’expression n’est peut-être pas bien choisie mais j’ai trouvé que le récit était trop renfermé sur lui-même, sur les interrogations et obsessions de la narratrice, ne rendant pas les personnages assez attachants.
J’ai eu l’impression d’un rendez-vous manqué avec ce roman.
Publié chez Albin Michel en Janvier 2025, 208 pages.
