« Haute-Folie », une propriété au nom prémonitoire. A peine Josef nait-il que la ferme de ses parents s’embrase. Le début d’une série de drames dont l’enfant ne saura rien puisqu’ils ne seront jamais abordés par son oncle et sa tante, qui le recueillent et l’élèvent…
Le roman s’attache à Josef, que l’on suivra jusqu’à sa mort, et même au-delà. Il mène au début une vie plutôt normale – une petite amie, des études, un métier … mais à force d’être détaché de son passé, l’homme va bientôt se détacher de la société.
Saga familiale marquée par les drames et le silence, portrait d’homme qui va essayer à plusieurs reprises d’aimer, de transmettre … mais être consumé par son anachorèse, histoire d’une filiation, « Haute-Folie » est un court roman, porté par une écriture sobre mais belle.
Rien de foisonnant ici, on pourrait même reprocher à l’auteur de survoler certaines rencontres, certains épisodes, mais j’ai adhéré à ce qu’il proposait. L’absence d’indications précises sur l’époque (même si l’on peut penser que la guerre citée est la Seconde Guerre mondiale) et sur le lieu exact du récit donne une sorte d’universalité à l’histoire qui paraîtrait presque biblique, avec cet homme qui trouve un enfant, qui vit reclus dans une grotte, qui semble expier des fautes originelles, à l’image de certains saints ermites.
C’était le premier roman d’Antoine Wauters que je lisais…Testé et approuvé !
Publié chez Gallimard en Août 2025, 176 pages.
