La Cinémathèque Française accueille jusqu’au 6 juillet une exposition consacrée au cinéaste et documentariste israélien Amos Gitaï, « Amos Gitaï, architecte de la mémoire ».
Ayant beaucoup aimé les films Kadosh et Kedma, je suis donc allée visiter cette exposition, dont je suis ressortie avec une impression très mitigée. En effet, je m’attendais à une exposition similaire à celle sur Stanley Kubrick, qui était extrêmement riche et présentait de façon détaillée tous les films du cinéaste. Cela m’avait vraiment donné envie de découvrir la filmographie de cet artiste. L’exposition consacrée à Amos Gitaï consiste en fait en des archives qu’il a léguées à la Cinémathèque en 2007. Celles-ci sont variées (photos, articles de journaux, scénarios, peintures…) et intéressantes, et aident à mieux comprendre la vie et le parcours de cet artiste, qui a été grièvement blessé lors de la guerre de Kippour, qui a étudié à Berkeley en Californie, et vécu en France, qui, lui-même fils d’un architecte du Bauhaus, a étudié l’architecture, et réalisé autant de documentaires que d’œuvres de fiction.
Cependant, j’aurais aimé qu’il y ait un plus grand focus sur ses œuvres, alors que cette exposition met plus l’accent sur les périphériques de la filmographie. J’ai notamment regretté qu’il n’y ait quasiment rien dans l’exposition sur le film Kadosh, alors que c’est une (très belle) image de ce film qui est sur l’affiche de l’exposition. Pour moi c’est une exposition qui enrichira les personnes ayant déjà une bonne connaissance de la filmographie d’Amos Gitaï, mais qui ne met pas vraiment en avant ses films et donc ne donne pas forcément envie de les voir.
Je n’ai donc pas été très intéressée par cette exposition qui ne répondait pas aux attentes que j’en avais, même si elle a éveillé ma curiosité sur l’œuvre de l’artiste.