« N’oublie pas les oiseaux » est un récit autobiographique de Murielle Magellan, qui raconte son histoire d’amour au long cours avec « l’homme slave », un homme de vingt ans son aîné qui fut son professeur lorsqu’elle arriva à 17 ans à Paris pour étudier le chant et le théâtre.
Autant vous prévenir, mes collègues se sont profondément ennuyées et n’ont pas du tout aimé ce livre. Mon avis est plus mitigé. J’ai été touchée par cette passion qui a frappé Murielle à l’âge de dix-sept ans pour s’achever près de vingt ans plus tard lorsque Francis est décédé. Il est infidèle, la fait courir, ne s’engage pas, mais elle continue à l’aimer. Un amour qui lui est tombé dessus alors qu’elle n’avait que dix-sept ans, et n’était pas armée pour résister, pour prendre du recul, pour l’envoyer paître, et qui l’a accompagnée toute sa vie. Je me suis reconnue dans certaines situations, certaines réflexions, certains mécanismes. Je pense que ce livre peut faire écho à toute personne qui a connu une relation amoureuse dans laquelle elle était dominée, ou manipulée par un homme beaucoup plus âgé qui joue avec ses sentiments ou s’en moque. D’autant que je n’ai pas trouvé Francis Morane antipathique, ce n’est pas du tout un homme stable, mais je l’ai trouvé touchant dans sa manière d’essayer, par amour, d’avoir une vie qui convient à Murielle, avec une maison, un enfant.
Par contre, je n’ai rien trouvé d’ assez exceptionnel dans cet ouvrage pour transcender le témoignage personnel en oeuvre littéraire. Le style n’a rien de particulier, l’histoire en elle-même est somme toute assez banale, les protagonistes ont une petite notoriété mais pas assez pour que le récit soit lu comme une autobiographie de célébrité…
Je ne garde pas du tout un mauvais souvenir de cette lecture, j’ai lu ce récit facilement et rapidement. Pas sûre, par contre, que j’en garde un souvenir impérissable même si certains passages m’ont touchée. Vous pourrez retrouver l’avis des quatre Bibliomaniacs dans notre septième session.
Publié le 9 Janvier 2014 aux Editions Julliard, 340 pages.
J'adore le "Laure n'a pas aimé" 😉
et encore je n'ai pas mis "Laure a détesté et elle a envie de brûler le carnet Chipie ";)
Je viens de vous écouter et il n'est absolument plus question de le lire!
il y a en effet eu quelques réactions virulentes à propose de ce livre 😉
Il n'est pas indispensable et moi qui suis réfractaire à l'autofiction, certains passages m'ont vraiment gênée. Mais je l'ai trouvé bien écrit.
il se lit effectivement très bien et très facilement, je suis très bien rentrée dedans.
C'est fou quand même, il y a 2 mois, il était partout avec des commentaires archi élogieux, et là ça va carrément dans l'autre sens. Donc c'est bien ton billet (un peu comme Val) est modéré 😉 Moi, je ne lis pas l'autofiction (sauf exception) donc il ne me tente pas, mais beaucoup ont salué une écriture assez travaillée et belle, Anne du petit chapitre en a même fait une pépite (et elle ne l'avais pas reçu en SP). Je pense du coup que je vais attendre un prochain titre pour découvrir Magellan.
je pense que ça dépend beaucoup de si tu te reconnais dans la situation et les épisodes qu'elle décrit ou pas- pour moi ce fut le cas et j'ai été touchée par cette histoire, mais pour quelqu'un plus hermétique au récit, il peut ne voit qu'un déballage au long cours