« Mort d’un cheval dans les bras de sa mère » est un livre de Jane Sautière que j’ai lu dans le cadre du Prix Psychologies du Roman Inspirant dont je suis jurée. Je suis sortie de ma zone de confort, car c’est une auteure que je ne connaissais pas, et je ne serais pas allée spontanément vers ce titre assez perturbant!
Jane Sautière nous parle dans cet essai de notre relation aux animaux, en s’appuyant sur sa propre vie. En effet les souvenirs de l’auteure, concernant des événements importants de sa vie, sont souvent liés à la présence d’un animal, réelle ou imaginaire. Un angle original pour retracer une vie marquée par une relation compliquée avec sa mère, des ruptures et des périodes de dépression ou d’addiction, mais aussi pardes séjours dans des pays étrangers – Jane Sautière est née en Iran, a vécu en Algérie, mais aussi au Cambodge.
Je pense vraiment que ce livre pourra plaire à des lecteurs ayant ou ayant eu un lien fort avec des animaux. Ce n’est pas mon cas, je n’ai jamais eu d’animal domestique, je ne pratique pas l’équitation et ne raffole pas de la vie à la campagne ou de promenades dans la nature. Même si j’ai trouvé ces passages très bien écrits, je n’ai donc pas été touchée par l’énumération des animaux qui ont compté dans la vie de Jane Sautière, ou par leurs descriptions ou examen de leurs comportements.
J’ai en revanche été très intéressée par l‘analyse apportée par l’auteure sur notre domestication des animaux, sur la façon dont nous régentons la vie de ces animaux pour l’adapter à nos besoins et à nos contraintes : dressage, stérilisation… Ceci sans être pour autant donneur de leçons, l’auteure ayant elle-même des animaux domestiques et mangeant de la viande, même si elle limite sa consommation. Le passage sur notre relation aux animaux dits nuisibles est également passionnant : l’auteure raconte qu’un jour au Cambodge elle caressait un chat pouilleux pour s’apercevoir au bout de quelques minutes à sa grande horreur que le chat avait été remplacé par un rat, pourtant pas plus sale ou plus agressif que le chat…alors pourquoi cette réaction horrifiée?
« Mort d’un cheval dans les bras de sa mère » de Jane Sautière est un assemblage de petits textes et de pensées parfois inégal mais qui a le mérite de générer une réflexion sur des situations que nous avons tellement l’habitude de voir que nous ne pensons pas forcément à les questionner. Un document que je conseille aux amoureux des animaux et défenseurs de la cause animale.
Publié en Février 2018 chez Gallimard (collection Verticales), 192 pages.
Une lecture commune avec Héléne Lecturissime.
17e lecture de la Rentrée Littéraire de Janvier 2018.
Haaaaaaaa mais ç m’intéresse, dis donc!
contente de t’avoir fait découvert ce titre alors 🙂
Je suis comme toi, je n’ai pas d’animal domestique, mais j’ai été touchée par ses textes et l’originalité de cet écrit … les débats vont être intéressants 🙂
yes, je suis contente d’être sortie de ma zone de confort!
Le titre ne me tentait pas du tout… et ce que tu m’en dis ne m’intéresse pas beaucoup plus !
bon ben, je ne te souhaite pas une bonne lecture alors 😀
J’ai beau avoir un chat, je ne pense pas que ce soit un livre pour moi.
héhé, tu as le coeur trop dur 😀