« Pars vite et reviens tard » est l’un des romans les plus connus de Fred Vargas, il a d’ailleurs été adapté au cinéma en 2007 avec José Garcia dans le rôle principal. C’est un ouvrage que j’ai lu il y a une quinzaine d’années et que j’ai relu dans le cadre du Bibliomaniacs de Juillet, mes camarades n’ayant pas encore eu l’occasion de découvrir cette auteure.
Joss Le Guern est un ancien pêcheur breton devenu crieur professionnel dans le quartier de Montparnasse. Ses clients mettent dans une boite le message à crier, avec la rémunération associée : petite annonce, récrimination, déclaration…Joss découvre dans sa boite des messages étranges qui semblent annoncer une pandémie à Paris. En parallèle, le commissaire Adamsberg est averti que des symboles ressemblant à des 4 sont apparus sur des portes d’immeubles parisiens…
« Pars vite et reviens tard » est à mes yeux le meilleur livre pour découvrir l’univers de Fred Vargas. L’intrigue policière tient bien la route, avec suspense et rebondissements, et l’atmosphère est vraiment réussie. L’auteure a su allier une excellente idée – la peur d’une pandémie à Paris – avec un contexte historique très intéressant : elle nous raconte, de façon facilement accessible, l’histoire de la peste, et notamment la dernière épidémie de peste à Paris en … 1920, un épisode que j’ignorais totalement.
Les personnages font également la force de l’histoire. L’intrigue se déroule dans un quartier de Montparnasse avec toute une série de personnages qui gravitent autour du même immeuble. L’auteure prend son temps pour poser les situations et les personnages : chacun a des failles, des blessures, des particularités qui sont distillées par petites touches par Fred Vargas, pour les rendre attachants et bien incarnés. L’équipe policière n’est pas en reste, avec notamment une relation vraiment réussie entre Adamsberg et Danglard, deux enquêteurs en rupture avec le type de policiers habituellement décrits dans les polars.
« Pars vite et reviens tard » est un livre policier très accessible, à l’écriture fluide, à l’érudition habilement amenée, qui tire son épingle du jeu grâce à des situations et des personnages originaux. Si vous ne connaissez pas encore Fred Vargas, c’est un bon page-turner, idéal pour l’été et pour entrer dans l’oeuvre de cette auteure.
Publié en 2001 chez Viviane Hamy , existe en poche chez J’ai Lu, 352 pages.
Retrouvez l’avis des Bibliomaniacs dans notre podcast littéraire de Juillet 2019 ici.
Ah je me le relirais bien…
oui il tient bien la route à la relecture !
J’ai découvert Vargas avec ce titre, et celui que j’ai lu ensuite (Ni foi ni loi ? Sans foi ni loi ?) m’a tellement déçue que j’ai laissé tomber cette auteure… Sans doute à tort, mon homme a beaucoup aimé L’homme à l’envers qui du coup traîne à la maison, c’est l’occasion de lui donner une nouvelle chance !
Pars vite et revient tard m’avait vraiment emballée, par l’originalité de son synopsis et tous les petits détails insolites qui participent à son ambiance un peu étrange (comme le crieur de nouvelles, par exemple…)
je les ai tous lus je pense, et je me souviens avoir été déçue par certains des ouvrages (mais lesquels?)
Mais celui-ci est vraiment très bien 🙂
eh bien bizarrement, à l’époque, je n’avais pas tant accroché que ça et ce sont les trois dernières parutions que j’ai vraiment adorées!
relis-le 😉