J’ai lu tous les Camilla Läckberg et j’étais contente de la retrouver avec un nouveau roman, « Femmes Sans Merci » même si j’avais été déçue par son dernier opus, « La Cage Dorée ».
« Femmes sans Merci » ne fait pas partie de la série d’enquêtes policières Patrick Hedström-Erica Falck, c’est un roman indépendant, qui n’est pas la suite de « La Cage Dorée » comme je le pensais au départ. Cependant, il reste dans la même lignée que celui-ci puisqu’il explore également les thèmes des violences faites aux femmes et de la vengeance.
Le roman alterne entre trois personnages féminins: Ingrid, autrefois journaliste reconnue, est devenue mère au foyer et soutient la carrière de son mari…alors que le mouvement #metoo se met en marche, elle découvre que celui-ci a une maîtresse. Birgitta, institutrice, apprend qu’elle est atteinte d’un cancer, maladie qui aurait pu être diagnostiquée plus tôt si elle était allée faire une mammographie … mais elle a préféré renoncer à l’examen plutôt que de montrer au médecin son corps couvert de bleus dus à la violence de son mari. Quant à Victoria, elle a quitté la Russie après l’assassinat de son petit ami pour épouser un Suédois rencontré sur Internet, un homme qui lui fait désormais vivre un cauchemar…
Camilla Läckberg sait sans nul doute écrire un roman accrocheur. « Femmes sans Merci » compte seulement 150 pages, et je les ai dévorées : l’alternance des trois histoires, les rebondissements, le suspense font que l’on a envie d’aller jusqu’au bout du récit pour connaître le fin mot de l’intrigue. Mais arrivée au bout du livre, j’ai été très déçue par cette lecture. L’autrice réutilise la recette de « La Cage Dorée », mais aussi un schéma narratif qui a été déjà vu plusieurs fois en fiction, donc le roman manque d’originalité. D’originalité, mais aussi de substance et de nuances : les personnages masculins sont soit des clichés ambulants soit à peine développés. Quant au rapprochement entre les trois protagonistes, il est à peine effleuré, et tient en une phrase !
Le traitement de « Femmes sans Merci » est assez superficiel, on reste à la surface et dans le déjà-vu. L’idée de départ n’est pas mauvaise, mais tout est survolé, ça sent la nouvelle qui a été étirée pour faire un roman, ou la trame de roman qui a été publiée beaucoup plus vite que prévu pour qu’un Camilla Läckberg sorte en 2020. Tant mieux si ça dope la vente de livres et la fréquentation des librairies, mais vouloir à tout prix sortir un livre chaque année nuit gravement à l’inspiration et à la qualité…
Publié en Juin 2020 chez Actes Sud, traduit par Rémi Cassaigne, 144 pages.
du coup je te lisais et tu avais l’air si enthousiaste et puis vlan la fin de ton billet est terrible !
j’avoue j’ai essayé de lire une fois l’un de ses romans et j’ai pas du tout accroché au style vraiment pas, je l’ai trouvé très pauvre
même si je regarde meurtres à Sandham (c’est elle l’autrice, non ?) et que j’aime bien
globalement j’apprécie sa série policière, même si la qualité est assez inégale selon les tomes…
en revanche, Meurtres à Sandham c’est Viveca Sten ^^ (que je n’ai jamais lue :D)