J’ai découvert « Bleu Calypso » de Charles Aubert dans le cadre des Nouvelles Voix du Polar Pocket, et même si tout ne m’a pas convaincue dans cette lecture, j’ai apprécié ce livre et j’ai donc enchaîné avec le second tome de la série : « Rouge Tango ».
Niels Hogan, désormais en couple avec Lizzie, traverse une mauvaise passe : son commerce d’appâts est en effet menacé par plusieurs sociétés concurrentes, menées par de jeunes entrepreneurs qui rivalisent d’idées innovantes pour lui prendre des parts de marché. Il découvre en se rendant chez son ami Malik que celui-ci a disparu, et que l’affaire semble liée à un tueur en série non identifié, recherché activement par un caïd local…
J’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir ce que j’avais aimé dans le premier tome : les descriptions de la nature, l’ambiance, et la galerie de personnages qui entoure Niels Hogan – le Vieux Bob, le commissaire Malkovitch – rejoints dans ce tome par Paddy, le père de Niels, un « traveller » irlandais (une influence de Peaky Blinders?). Malheureusement, si j’avais déjà des bémols au sujet de l’intrigue de « Bleu Calypso », ceux-ci se sont accentués dans ce nouveau volume : j’ai trouvé l’histoire policière alambiquée et peu crédible. C’est vraiment le point faible du roman, par ailleurs très plaisant: il y a un côté un peu scolaire, un peu junior dans cette intrigue, avec des méchants pas très convaincants, des épisodes tirés par les cheveux, des gentils qui arrivent au dernier moment pour sauver tout le monde, un dénouement basé sur une grande tirade explicative…
S’il y a un troisième tome, je le lirai certainement, car la série est sympathique et les personnages sont attachants, en espérant tout de même que la facette policière sera plus robuste et convaincante…
Publié en Janvier 2020 chez Slatkine, 315 pages.
45e lecture de la Rentrée Littéraire de Janvier 2020.