J’ai commencé à lire Marie-Aude Murail lorsque j’étais enfant, avec la série « Nils Hazard », et je l’ai retrouvée en tant que lectrice adulte quand j’ai découvert la série « Sauveur et Fils ». J’ai lu les quatre premiers tomes il y a un certain temps, mais un VLEEL avec elle dimanche dernier m’a donné immédiatement envie de lire les tomes 5 et 6, que j’ai enchaînés!
Le live était passionnant et riche en émotions : avec Marie-Aude Murail on passe du rire aux larmes en quelques minutes et ses silences sont très éloquents. J’ai apprécié le fait qu’elle se remette en question et qu’elle relise régulièrement ses anciens romans – et qu’elle les fasse également relire à sa fille pour avoir le point de vue d’une jeune femme – pour y apporter des modifications en fonction de l’évolution des mœurs. Elle semble profondément ancrée dans la société d’aujourd’hui, et cela se sent à la lecture de « Sauveur et Fils ».
Pour ceux qui ne connaîtraient pas la série, Sauveur est un psychologue d’origine antillaise qui exerce à Orléans et qui vit avec son fils Lazare (il est veuf de son premier mariage), sa compagne Louise, et les deux enfants de celle-ci, Paul et Alice. Mais il a également recueilli Gabin, un jeune homme orphelin, et Jovo, un homme âgé, ancien légionnaire, au passé chaotique.
La plupart des personnages (patients ou entourage de Sauveur) étaient déjà présents dans les tomes précédents et j’ai été ravie de les retrouver, mais il y a néanmoins de nouveaux patients qui font leur apparition, ce qui permet d’introduire des intrigues, notamment policières – avec une affaire qui rappelle celle de la Josacine, ou un mystérieux meurtre qui se serait déroulé il y a fort longtemps à proximité de la maison de Sauveur. La tribu recomposée connaît des moments de joie mais aussi des tensions ou des événements douloureux de la vie… Via les patients de Sauveur, Marie-Aude Murail évoque des thèmes variés comme la transidentité (depuis plusieurs saisons avec Ella/Elliott), l’homosexualité et l’homophobie, les parents étouffants, le harcèlement, les pervers narcissiques, l’autisme, l’inceste…ou les enfants accros au sucre jusqu’à en devenir « malades du soda »…
Il y a des moments drôles, des moments émouvants, des drames et de la violence – le texte est parfois lumineux, parfois très sombre. Mais quel plaisir de suivre tout ce petit monde depuis des années… plusieurs portes restent ouvertes à l’issue de ce sixième tome – que ce soit dans le microcosme familial ou dans des sous-intrigues – ce qui donne vraiment envie de lire le suivant, mais Marie-Aude Murail disait durant le live qu’elle avait mis sur pause la série pour se consacrer à d’autres projets…alors quand sortira-t-il, ce septième tome déjà mentionné sur la quatrième de couverture?
Publié en Août 2020 à l’Ecole des Loisirs, 332 pages.
26e lecture de la Rentrée Littéraire de Septembre 2020.
c’est drôle, je suis en train de rédiger le billet sur le même tome ! Je crois que c’est mon préféré! On les a tous lus avec ma fille, collées l’une à l’autre et quel plaisir !!! Comme je le dis, cette constance dans la qualité, tome après tome, est vraiment bluffante !
ah génial de partager ça avec sa fille !
Peu importe à quel moment la suite sortira, je me jetterai dessus sans la moindre hésitation !
oui je sais que tu es fan !
Je les savoure doucement. Il me reste le 5 à découvrir avant celui-ci. Des petites pépites, de vraies lectures doudou.
oui c’est exactement ça
On trépigne, on trépigne ! In love with Sauveur ! <3
oui, vivement le 7 !