« Enrage contre la mort de la lumière » est le premier roman de l’autrice sud-africaine Futhi Ntshingila. Derrière ce très beau titre emprunté à Dylan Thomas et cette magnifique couverture se cache l’histoire d’une mère et sa fille, Zola et Mvelo.
Le roman commence alors que toutes deux se voient annoncer froidement qu’elles n’ont plus droit aux allocations qui leur permettent de tout juste survivre alors que Zola se meurt du Sida. Les débuts de ce livre sont terribles – pauvreté, maladie, violence, injustice viennent frapper cette famille, et rien n’est épargné à Zola et Mvelo. Et pourtant, dans cette intrigue qui nous raconte la jeunesse de Zola, puis sa rencontre avec Sipho, qui va être son compagnon pendant de nombreuses années, mais aussi la vie de Mvelo alors qu’elle est désormais orpheline, il y aura beaucoup d’amour, d’amitié, d’entraide et d’espoir.
Via l’histoire de Zola et Mvelo, ‘ »Enrage contre la mort de la lumière » dénonce les violences faites aux femmes, a fortiori dans les townships où leur précarité les expose encore plus : dès leur plus jeune âge, ce sont des proies pour les viols, et elles subissent le poids du patriarcat – leur virginité est scrutée, elles sont victimes de maltraitance, d’abandon, et le VIH les décime…
Même s’il est dur, ce roman court reste très accessible, et pourrait convenir également à un public adolescent. Zola, Mvelo, mais aussi Nonceba ou encore Petra, chacune avec leur histoire et leur personnalité, sont des femmes attachantes et déterminées, qui feront leur possible pour surmonter les épreuves qui les frappent.
Malgré quelques coïncidences un peu grosses – mais qui permettent de lier les différents axes narratifs – « Enrage contre la mort de la lumière » est un très beau roman, qui aborde les thèmes les plus durs sans pour autant tomber dans le misérabilisme, grâce à des personnages très forts. A découvrir !
Publié en Février 2021 chez Belleville éditions, traduit par Estelle Flory, 196 pages.
je ne connais pas, mais ça me fait dire que ça fait un bail que je n’ai pas lu un roman sud-africain !
le sujet a l’air grave en effet. Le sida a été relayé depuis la pandémie du Covid-19 et pourtant …
je ne suis même pas sûre d’avoir lu un autre livre sud-africain ! 😀
Coucou ! J’ai beaucoup aimé cette lecture, à la fois très sombre, et très lumineuse <3
ontente que tu aies aimé !