« Paradise,Nevada » se déroule dans la ville appelée communément Las Vegas. (L’aéroport et une grande partie du Strip se situent à Paradise et non à Las Vegas)

Je ne joue pas au Poker, ni aux jeux de casinos mais j’ai un petit faible pour Las Vegas, où je suis allée deux fois. Le livre m’intéressait donc particulièrement et encore plus avec le personnage de Ray, champion de poker online qui décide de jouer « live » dans les casinos.

Mais Ray n’est qu’un des nombreux personnages de cette histoire chorale qui va mener à l’incendie d’un des plus luxueux (et délirants) hôtels-casinos, le Positano. On y croise aussi Mary-Ann, ancien mannequin dépressif qui se fait embaucher dans ce casino, et sa tante Karen; Tommaso, joueur italien dont le visa a expiré ; Lindsay, journaliste mormone… et bien d’autres encore.

Il y a beaucoup d’éléments très intéressants dans ce livre de près de 700 pages. L’auteur s’attache à nous faire pénétrer un monde (des mondes) que l’on ne soupçonne pas en quelques jours de tourisme : le monde du personnel de casino, celui des joueurs professionnels, celui des dirigeants de grands établissements…

Le fil conducteur est passionnant, mais j’ai trouvé qu’il y avait trop de personnages et que l’histoire, trop longue, se dispersait par conséquent un peu, en perdant de son intensité. J’ai adoré le personnage de Ray et j’aurais aimé qu’il soit plus présent dans le récit, tout comme Lindsay et son frère Orton qui auraient pu mériter un roman à eux seuls. En revanche, je me suis moins intéressée aux circonvolutions de Tommaso et de son colocataire ami-ennemi.

Pour autant, après un petit passage à vide vers le milieu du roman, j’ai commencé à voir où souhaitait nous emmener l’auteur : l’histoire se met en place, les différentes sous-intrigues convergent… jusqu’à un final plutôt réjouissant.

Malgré quelques longueurs et un petit trop plein comme on en trouve souvent dans les premiers romans, Paradise Nevada est un livre original et ambitieux qui donne envie de retrouver Dario Diofebi pour un prochain opus.

Publié en Août 2023 chez Albin Michel (Terres d’Amérique), traduit par Paul Matthieu, 656 pages.

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