« L’éditeur » du titre, c’est Jean-Marc Roberts, qui débuta sa carrière littéraire en tant qu’écrivain à l’âge de dix-huit ans, puis passa de l’autre côté du miroir en rejoignant le Seuil, Mercure de France, Fayard et enfin Stock, où Capucine Ruat fit sa connaissance, alors qu’elle était stagiaire.
Ce livre n’est pas une biographie, ce sont des fragments de la vie de Jean-Marc Roberts, sans logique chronologique, mêlant des retranscriptions d’archives, des souvenirs de Capucine Ruat, des passages d’entretiens qu’il lui avait accordés en 2013, peu avant son décès d’un cancer. J’y ai d’ailleurs découvert la figure de Jean Cayrol, qui fut le mentor de Jean-Marc Roberts.
Celle qui a été longtemps sa collaboratrice et qui, comme lui, est autrice et éditrice, trace avec beaucoup d’admiration et d’affection le portrait d’un homme passionné, investi, charismatique, séducteur. En parallèle, facette qui m’a beaucoup intéressée, elle évoque l’évolution et la transformation de l’industrie du livre sur une quarantaine d’années, avec ses enjeux économiques, sa concentration en grands groupes, l’arrivée d’internet et des réseaux sociaux …
Mon bémol : une sorte de fil conducteur sur la transformation du manuscrit d’une certaine Maria en ouvrage, dont je n’ai pas compris le but et qui ne m’a pas convaincue.
Malgré ces quelques pages que j’ai moins aimées, ce livre est un bel hommage à Jean-Marc Roberts et à tous les passionnés du milieu littéraire.
Publié en Août 2023 chez Phébus, 272 pages.