Cinquième tome de la série d’Harald Gilbers consacrée au commissaire Richard Oppenheimer, « Les exfiltrés de Berlin » se situe en 1947.
Oppenheimer, qui avait été démis de ses fonctions parce qu’il était juif, a été réintégré dans la police. Il est appelé sur une affaire apparemment anodine : un voleur poignardé par l’homme du couple dont il était en train de cambrioler l’appartement. En parallèle, son collègue enquête sur la mort d’un pickpocket dans la poche duquel d’étranges documents ont été retrouvés…
J’avais gardé un bon souvenir des premiers tomes de la série, notamment Germania, et j’avoue avoir été un peu déçue par celui-ci.
Pourtant, le contexte était extrêmement intéressant, et d’ailleurs très bien mis en place et expliqué par Harald Gilbers. Les habitants de Berlin en 1947 crèvent de faim et de froid, la ville est encore en grande partie sous les décombres, et la tension montante entre les alliés de l’Ouest et l’URSS angoisse les Allemands. De nombreux hommes sont encore prisonniers dans des camps en Angleterre ou en Russie. Et les nazis qui ont échappé à la justice sont prêts à tout pour s’enfuir vers des contrées plus accueillantes, comme l’Argentine de Peron … D’ailleurs, la denazification a écrémé les rangs de la police, qui recrute donc à tour de bras pour couvrir ses besoins …
C’est vraiment l’intrigue que je n’ai pas trouvée à la hauteur de mes attentes- avec un tel contexte, Gilbers aurait pu écrire une histoire passionnante, mais, si j’ai lu le récit sans déplaisir, je n’ai été ni captivée ni happée par le suspense. Et j’ai regretté également que les personnages secondaires – Lisa, la femme d’Oppenheimer, Hilde, son amie- n’aient pas plus d’importance dans l’histoire.
C’est le jeu des séries, tous les tomes n’ont pas la même intensité… le prochain sera sans doute meilleur !
Publié en 2021 chez Calmann-Levy, et en poche chez 10/18, traduit par Joël Falcoz, 453 pages.
Bonsoir Eva, je te confirme que le tome suivant, le 6ème, De sang et d’acier est excellent. Ce tome 5 m’a tellement peu enthousiasmée que je n’ai pas écrit de billet dessus. J’en profite pour te souhaiter une bon réveillon de Noël.