Durant l’hiver 1992, un jeune couple français voyage en Roumanie. Jeanne, qui parle la langue du pays, rédige une thèse sur les rituels funéraires des orthodoxes vieux-croyants. Elle souhaite se rendre à Rodna, dans les Carpates, pour y rencontrer une femme qui aurait ressuscité. Boris, son compagnon, ancien boxeur, l’accompagne dans ce périple.
Sur une route de montagne, la voiture du couple tombe en panne. Une enfant vient leur porter secours et Jeanne et Boris la suivent jusqu’à son village, qui ne se trouve sur aucune carte. Ils y découvrent une communauté dirigée par Mama Otilia. A l’origine fondée par des religieux russes ayant fui en Roumanie en 1910, la communauté est désormais matriarcale. Si Jeanne voit en ce séjour inopiné une opportunité d’enrichir son travail de recherche, Boris se montre beaucoup méfiant, d’autant plus qu’il comprend vite que la misandrie règne au sein du village.
Je ne connaissais pas l’autrice, Liliana Lazar, qui est roumaine mais écrit en français, et n’avais pas encore entendu parler de ce livre, qui tient les promesses que son titre évoque : c’est un roman d’aventure, sombre et mystérieux, qui m’a tenue en haleine.
En sus du suspense sur la situation de Jeanne et Boris, le livre nous plonge dans une communauté aux règles et rituels bien différents de ce que l’on peut rencontrer dans notre société, ce qui nourrit forcément une prise de recul et une réflexion. La nature est sauvage, l’ambiance est lourde, les motivations troubles.
Une très bonne surprise !
Connaissez-vous ce livre ?
Publié en Janvier 2024 chez Plon, 320 pages.