J’ai découvert James Renner avec « Addict » où il racontait son obsession pour la disparition de Maura Murray, volatilisée en 2004 sur une route de campagne.
Dans son roman « L’obsession » (tiens, tiens…), David Ness est un auteur qui a connu un énorme succès grâce à un livre-enquête où il élucidait une série de crimes. Mais depuis le suicide de sa femme, il vit reclus avec son petit garçon. Son éditeur lui parle du meurtre d’ un homme âgé, « L’homme de Primrose Lane ». Cet homme qui vivait en ermite utilisait une fausse identité … et fait bizarre: il possédait de nombreuses informations sur Katy, une jeune femme qui pourtant ne le connaissait pas. L’histoire est assez intrigante pour que David Ness sorte de sa torpeur pour mener l’enquête: qui était cet homme, et par qui et pourquoi a-t-il été tué?
David Ness possède de nombreuses similitudes avec James Renner et notamment un côté obsessionnel. Il est question ici de petites filles qui sont enlevées et de personnes qui vont plonger à corps perdu dans des investigations pour élucider et empêcher ces crimes.
La partie thriller du roman est absolument haletante mais j’avoue avoir été surprise par la dimension fantastique que l’auteur a introduite dans le livre, à laquelle je ne m’attendais pas du tout, puisque je pensais lire un roman noir/true crime plutôt conventionnel.
Le parti pris est déstabilisant et si j’ai compris pourquoi l’auteur avait poussé le bouchon aussi loin, cette facette SF du récit n’est pas de tout repos car elle complique sévèrement l’intrigue. Si je n’ai pas été complément emportée par ce que propose l’auteur (le récit est un peu trop emberlificoté et fait parfois passer l’enquête au second plan) j’ai quand même lu le livre avec beaucoup de plaisir et d’intérêt mais je pense que cette dimension SF pourra être clivante pour les lecteurs de polars plus traditionnels.
Cette lecture m’a néanmoins donné envie de découvrir l’autre roman de James Renner publié en français, « Version officielle », ainsi que ses nombreux livres true crime disponibles en VO.
Disponible en poche chez Pocket, traduction Caroline Nicolas, 576 pages.
j’avais aussi lu son livre sur Maura, du coup son nom me disait quelque chose. J’ai fait une pause dans ce genre de récits que j’ai dévorés à une époque. Pour la partie fantastique, oui c’est une première. Le besoin de trouver des réponses que la réalité ne lui apporte pas ?
oui peut-être, ou alors une facilité narrative…