Voici une lecture que j’ai trouvée … mortelle ! Dans « Les Morts ont la parole », celui qui tient la plume est le Docteur Philippe Boxho, médecin légiste en Belgique.
Curieuse spécialité puisque c’est le seul type de médecin qui ne soigne pas… la mort est son métier!
Le Dr Boxho présente des cas sur lesquels il est intervenu en tant qu’expert. « De quoi la victime est-elle décédée ? » et « Quand est survenu son décès? » sont les deux principales questions auxquelles il doit trouver des réponses.
Ni glauque ni larmoyant, son ton est plutôt décontracté, avec une pointe d’humour: il raconte son quotidien, dans tout ce qu’il peut avoir de terrible, mais aussi de surprenant, voire de drôle. Comme il le dit lui-même, « voir des morts, ce n’est rien (…) mais voir la détresse sociale, la solitude et l’oubli même dans lesquels vivent certains est bien plus difficile ».
Les histoires (vraies) qu’il évoque sont souvent édifiantes. Au-delà de l’anecdote, c’est surtout le prétexte pour nous parler d’anatomie et d’évolution du corps post-mortem, de processus d’autopsie et d’identification, mais aussi de criminologie et de justice.
J’ai lu ce livre avec grand intérêt et aussi grand plaisir. J’ai appris vraiment beaucoup de choses entre deux haussements de sourcils : entre les accidents, les suicides, les meurtres plus ou moins bien maquillés, les façons de mourir ou de donner la mort sont multiples -l’imagination n’a pas de limite- mais les choses ne se passent pas toujours comme prévu.
Pas besoin d’être gothique pour apprécier ce livre, qui peut vraiment plaire à un large public… une excellente surprise!
Publié en 2022 chez Kennes les 3 As, 176 pages.