C’est dans le cadre du Prix du Meilleur Romans des Lecteurs Points que j’ai eu l’occasion de lire…mon premier roman uruguayen ! Il n’en faut pas plus pour me réjouir, même si j’ai trouvé ce livre aussi plaisant que bancal…
J’ai trouvé que le livre mettait longtemps à décoller – une grosse centaine de pages avant que je me sente vraiment entrée dans le roman, j’ai en effet trouvé que tout l’épisode se passant dan la maison familiale et dans le cabinet d’avocat patinait un peu. Pourtant le personnage d’Anibal est attachant, et « Scipion » pose des questions intéressantes sur les relations père-fils, sur l’hérédité, sur les difficultés à trouver sa voie lorsque l’on a un père qui est une sommité dans son domaine. Anibal ne manque pas d’humour et d’auto-dérision, et il y a un ton décalé, un côté absurde très anglais dans ce roman pourtant sud-américain. Puisqu’il a accepté la proposition de l’avocat, Anibal est invité dans la maison de celui-ci afin de prendre connaissance des archives du grand-père philanthrope : bien sûr, rien ne va se passer comme prévu, et Anibal va se retrouver confronté à toute une galerie de personnages décalés et à des péripéties en série. Anibal est le genre de « beautiful loser » qui se retrouve gros-jean comme devant quand il pense être plus malin que les autres et maîtriser la situation – comme lorsqu’il oriente sa petite amie vers un sujet de dissertation improbable quand elle postule pour une bourse d’études – mais qui paradoxalement, lorsqu’il est confronté à l’adversité, peut réussir à enfin trouver sa voie. Lui qui pensait que le testament de son père était encore un moyen de le mépriser et de le rabaisser, va vivre une série d’aventures qui va lui permettre de faire la paix avec lui-même, mais aussi avec son père, et l’aider à se réapproprier son histoire et sa vie.
« Scipion » de Pablo Casacuberta est donc un curieux roman, que j’ai failli abandonner plusieurs fois mais qui, malgré son côté bancal, possède un charme certain. C’était le premier roman de Casacuberta que je lisais, et j’aimerais bien en lire un autre, en espérant qu’il m’intéresse de façon plus constante.
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Publié le 15 janvier 2015 chez Métailié, traduit par François Gaudry, 261 pages, en poche chez Points
je ne l'ai pas trouvé inégal.
@ Clara : oui j'ai lu ton billet, et je sais que tu l'as beaucoup aimé, mais c'est vraiment l'impression que j'en ai eu
j'ai cherché le nombre de pages et je m'interroge : car sur 500 ou 600 pages, qu'il mette du temps à décoller, et qu'il y ait des parties inégales, ok mais sur 261 pages .. en même temps, tu as aussi vraiment aimé le personnage ! Bref, tu me tentes, je le note !
@ Electra : pour moi c'était vraiment les montagnes russes !
assez inégal au début (même sensation d'avoir du mal à m'y mettre), tu as raison ! mais le suivant "Ici et maintenant" est vraiment mieux !
@ Virginie : j'ai vu pas mal de pubs pour ce nouveau livre et je me disais justement qu'il faudrait que je le tente
tiens c'est drôle, c'est un livre que j'ai chez moi depuis des semaines et je n'arrête pas de me demander si je dois le lire ou pas… Plutôt oui alors… !?
Les avis sont partagés.. et le mien est mitigé, du très bon, et du vraiment pas bon…tente-le, il n’est pas trop long..
Je n'ai pas été enthousiasmée (d'ailleurs, la sélection m'enthousiasme peu).
Je ne la trouve pas non plus hallucinante, mais je suis contente d’avoir découvert Mary Costello et Cécile Coulon , c’est déjà ça 🙂
Bon. J'avais lu beaucoup d'éloges sur ce roman… dans lequel je n'ai pas réussi à rentrer. Je n'ai pas persévéré, comme toi. Peut-être aurais-je dû. Mais ça me rassure un peu de voir que tu l'as trouvé inégal.
Je pense que si cela n’avait pas été pour le Prix Points, je ne serais pas allée jusqu’au bout, ou au moins je l’aurais mis de côté…
J’en garde un très bon souvenir. Et son nouveau roman vient d’arriver sur mes étagères.
Je compte bien le lire également, car ce Scipion, malgré les bémols, m’a quand même bien intrigué