Déception avec ce livre grec : « Mon île » de Melpo Axioti. Ce livre me faisait vraiment envie, mais malheureusement, il m’est tombé des mains. J’étais pourtant prévenue, ma mère, à qui il avait pourtant tout pour plaire, l’avait lu avant moi et avait été très déçue, mais je voulais quand même lui donner sa chance.
Il faut dire que j’étais très intéressée par la vie de l’autrice, qui a passé des années en exil. Melpo Axioti a grandi sur l’île de Mykonos, mais, communiste, a été déchue de sa nationalité grecque durant la dictature qui a suivi la seconde guerre mondiale. Elle s’est donc installée à Paris mais a été expulsée de France vers la RDA en 1950. Elle passera quatorze ans entre l’Allemagne de l’Est et la Pologne avant de pouvoir retourner en Grèce en 1964.
Le roman évoque un grand nombre de personnages habitant Mykonos via des petites vignettes, des anecdotes (certaines d’ailleurs, sont assez savoureuses, comme celle de la femme de l’aveugle qui cache son amant dans le lit conjugal), sans que l’on sache vraiment qui sont ces gens et pourquoi on parle d’eux. On saute régulièrement du coq à l’âne comme si on suivait les divagations d’un esprit, ou comme si le récit était composé d’un ensemble de notes, ou rédigé en écriture automatique. Le texte est entrecoupé d’interventions de la narratrice, Kadmo, alter ego de l’autrice. Après avoir lu la préface – très intéressante – de la traductrice, et grâce à des détails, le lien avec la Russie par exemple, j’ai d’ailleurs compris que certains des personnages évoqués sont des membres de la famille de Melpo Axioti. Mais tout est très fouillis, et sans vrai fil conducteur et trame narrative, je me suis perdue dans toutes ces histoires où il est compliqué de savoir de qui on parle (et même parfois, qui parle), et pourquoi ces personnes sont présentées. Je n’ai donc pas ressenti d’attachement pour ce livre, et mon attention et mon intérêt se sont envolés en cours de lecture.
Un rendez-vous manqué…dommage !
Publié en 2019 chez Cambourakis, traduit par Lucile Arnoux-Farnoux, 190 pages.
zut alors ! par contre je suis étonnée qu’il soit passé entre les mains d’un éditeur qui n’a rien dit car tout semble tellement décousu, difficile du coup de s’attacher à ce récit. C’est un peu « la mode » de ces romans sans queue ni tête mais là ..
bon heureusement il y a de bons crus dans cette rentrée !!
c’est un roman qui a été écrit en 1965 mais qui n’a été traduit en français que récemment… peut-être que l’éditeur apprécie ce genre de roman, mais moi ce n’est pas du tout mon truc!
Ton avis me rassure un peu : j’ai tenté de le lire l’an dernier, après un séjour à Mykonos, et j’ai jeté l’éponge au bout de 30 pages !..
alors si en plus, tu étais sur les lieux …