Cette semaine, au niveau littéraire, je suis allée de déceptions en déceptions : je venais de finir en pestant « L’Oubli » de Frederika Amalia Finkelstein, et j’ai voulu me consoler en lisant « Cataract City » de Craig Davidson, qui a écrit « Un goût de rouille et d’os » adapté au cinéma par Jacques Audiard.
Pourtant, le roman commençait bien, avec la sortie de prison, au bout de huit ans, de Duncan Diggs. Celui qui vient le chercher est son meilleur ami d’enfance, Owe, qui est policier. Les deux garçons étaient inséparables, mais un drame les a séparés : à la sortie d’un match de catch, alors que leurs pères étaient pris dans une bagarre, un catcher vedette, Bruiser Mahoney, les a enlevés pour les emmener dans la forêt. Jusque là, je lisais le roman avec avidité, mais la description beaucoup trop longue à mon goût des deux enfants cherchant à sortir de la forêt a eu raison de ma concentration. Concentration qui n’est en fait pas revenue, malgré moultes péripéties du passé comme de l’époque contemporaine : concours de chiens, matchs de boxe, trafic de cigarettes entre le Canada et les USA, bagarres, meurtre, interpellation, rivalité amoureuse… le tout dans une petite ville très bien décrite, entre le temps maussade et l’usine de biscuits mono-employeuse qui donne à tous ses ouvriers une odeur de gâteaux.
Je donne à ce roman le bénéfice du doute : peut-être l’ai-je trouvé ennuyeux et embrouillé parce que je ne l’ai pas lu au bon moment.
En tout cas, je serais curieuse de connaitre vos avis sur « Cataract City », j’ai été surprise de ne quasiment pas en trouver sur la blogosphère.
J’ai donc enchaîné sur « Dans les yeux des autres » de Geneviève Brisac, dont le résumé me tentait bien, puisqu’il mentionnait deux sœurs révolutionnaires. Las, je n’ai pas été du tout enthousiaste à la lecture de ce roman… la faute à un narrateur omniscient et trop intrusif (« allons maintenant voir ce que fait Anna… »), à un récit morcelé, à des personnages auxquels je me suis peu attachée…
Anna, de nos jours, fait le bilan de sa vie. Dès son plus jeune âge, en 1968, elle est devenue militante, en compagnie de sa sœur Molly, de leurs compagnons respectifs, Marek et Boris, et de sa mère Mélini, une femme à forte personnalité. L’aventure s’est arrêtée au Mexique, avec l’emprisonnement de Marek. Anna est ensuite devenue un écrivain reconnu, ce qui l’a brouillée avec sa famille, avant de sombrer dans l’oubli. On suit dans ce livre chacun des personnages, hier et aujourd’hui. Rien n’est très explicite, et le début du roman, de part ce style de narration vraiment très particulier, m’a un peu laissée en plan. J’ai trouvé la suite plus fluide, mais également froide, sans vrai relief. J’ai lu ce roman en retrait, de façon contemplative…je l’ai vu se dérouler devant moi, mais sans lui porter grand intérêt. J’en garde un souvenir gris et froid, et vaguement ennuyeux.
Laure a par contre bien aimé. Son avis ici.
29e et 30e contributions au Challenge 1% rentrée littéraire 2014 organisé par Hérisson. J’atteins donc mon 5e % !
Bon ba je ne lirai ni l'un ni l'autre!
Je pense effectivement que tu peux faire l'impasse!
J'ai abandonné le Geneviève Brisac ( dans ma looongue série d'abandons)
J'ai failli l'abandonner également' je te comprends!
Espérons que tes prochaines lectures seront plus enthousiasmantes 😉
Mes dernières lectures ont été assez décevantes 🙁
Oh! J'ose espérer qu'il s'agit d'un mauvais timing!
Je viens de terminer "Cataract City". Un gros coup de coeur. J'ai été happée par ce roman et cette écriture.
@Marie-Claude: le Brisac ne m'aurait pas plu de toutes façons, mais je pense que j'aurais pu mieux aimer Cataract City à un autre moment…