Je refuse – Per Petterson

C’est Jérôme qui m’a donné envie de lire ce livre, qui est à ses yeux le meilleur roman qu’il ait lu en 2014.

 

« Je refuse », c’est une histoire d’amitié entre deux garçons, qui vont se retrouver par hasard des années plus tard, après s’être perdus de vue. A l’époque, dans les années 60, Tommy était bien mal parti dans la vie : abandonné par sa mère, battu par son père, séparé de ses trois sœurs placés dans des familles d’accueil, il avait été recueilli par un voisin. Jim, élevé seul par sa mère, était l’élément stable de sa vie, son soutien. Pourtant, à l’orée de l’âge adulte, leurs chemins se sont séparés et chacun a pris une orientation différente : quand Jim et Tommy se recroisent en 2006, le premier est dépressif et n’arrive pas à travailler tandis que le second est un homme riche, à la vie professionnelle réussie.

Une série de flash-backs, racontés par plusieurs voix : celle de Jim et celle de Tommy, bien sûr, mais aussi celle de Siv, l’une des sœurs de Tommy, et également d’autres personnages qui donnent un éclairage nouveau à des faits du passé.C’est un roman pudique mais rempli de tristesse : tristesse de l’abandon et de la séparation, tristesse d’avoir l’impression d’être passé à côté de sa vie, tristesse que même la réussite sociale et la richesse n’arrivent pas à combler. Rien ne dure vraiment jamais, que ce soit l’attachement familial, l’amitié ou l’amour, à part la solitude.

Je ne pense pas avoir été aussi touchée que Jérôme, mais j’ai néanmoins trouvé que c’était un très beau roman, mélancolique et relativement pessimiste. J’espère avoir l’occasion de découvrir d’autres œuvres du même auteur.

45e contribution au Challenge 1% Rentrée littéraire 2014 organisé par Hérisson.

Publié le 9 Octobre 2014 aux Editions Gallimard, traduit par Terje Sinding, 272 pages.

5 commentaires sur “Je refuse – Per Petterson

  1. Tout ce que tu soulignes, c'est ce que j'ai le plus apprécié : tout se perd un jour ou l'autre, on naît et on meurt seul, quoi qu'il arrive. Je crois que le pessimisme et la mélancolie sont les deux choses que je préfère en littérature. Pauvre de moi…

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