L’écrivain public – Dan Fesperman

Je suis dans une phase où je lis beaucoup de romans policiers et de thrillers et « L’Ecrivain Public » de Dan Fesperman me faisait particulièrement envie, le fait qu’il ait été élu meilleur roman policier de l’année par le New York Times n’y étant pas pour rien.

Le roman se passe en 1942. Un policier du Sud des Etats-Unis, Woodrow Cain, arrive à New York pour rejoindre son nouveau commissariat, laissant derrière lui un scandale à la fois personnel et professionnel. Il découvre vite que sa nouvelle équipe est composée de collègues et supérieurs hostiles, voire même ripoux. Lui-même ne se sent pas très à l’aise, car il sait que son beau-père a intrigué pour qu’il soit accepté dans la police new-yorkaise.

L’atmosphère est très tendue à New York car les Etats-Unis sont entrés en guerre quelques mois plus tôt après l’attaque de Pearl Harbor. Lorsque Woodrow arrive à New York, le paquebot Normandie est en train de brûler… un cadavre est retrouvé non loin de là, et l’enquête lui est confiée. Un homme mystérieux, nommé Danziger, lui propose de l’aider: cet écrivain public, polyglotte,  l’entraîne vers le quartier allemand de New York, gangréné par les sympathisants néo-nazis…

Dan Fesperman s’est inspiré de faits réels pour écrire ce roman. Il a très bien choisi le contexte de l’intrigue, il est rare que les romans se passant durant la Seconde Guerre Mondiale soient localisés à New York, et encore moins qu’ils abordent le thème de l’immigration allemande. Le duo formé par Woodrow et Danziger est également très porteur- j’ai tout particulièrement apprécié l’écrivain public, un personnage original, qui semble cacher de lourds secrets.

Tout était donc réuni pour que « L’Ecrivain Public » soit effectivement le meilleur roman policier de l’année. C’est pourtant un livre qui ne m’a pas totalement convaincue. J’ai eu beaucoup de mal à me concentrer sur l’intrigue policière, que j’ai trouvée poussive, j’ai eu l’impression qu’elle manquait d’un vrai fil conducteur. Beaucoup de portes sont ouvertes mais sans être complètement refermées à la fin du roman. Pourtant, le livre est très riche, entre la Seconde Guerre Mondiale, la mafia, l’enquête, le quartier allemand…et aussi l’histoire personnelle des deux personnages principaux. Cependant, si l’arrière-plan est vraiment intéressant, le récit ne m’a pas semblé complètement maîtrisé, et « L’Ecrivain Public » m’a laissé un goût d’inachevé – et j’avoue que je me suis parfois un peu ennuyée pendant ma lecture.

J’ai eu l’impression que je lisais le tome 1 d’une série – peut-être est-ce le cas? En effet, l’auteur a vraiment mis l’accent sur les personnages de Woodrow et Danziger, donnant assez d’informations sur eux pour les rendre attachants et que l’on ait envie de les retrouver dans un nouvel ouvrage, mais laissant assez de zones d’ombres pour qu’il y ait de la matière pour d’autres livres. En revanche, l’intrigue policière en elle-même m’a semblé être de moindre importance pour l’auteur…

L’idée de départ est excellente, et les personnages sont vraiment intéressants, mais je ne me suis pas passionnée pour la partie policière de ce roman…Si un second tome était publié – ou un livre sur le passé de Danziger-, je le lirais avec plaisir pour retrouver les personnages et l’ambiance, mais en espérant une intrigue plus structurée et un récit qui me tienne plus en haleine…

Merci à Lea TouchBook et aux éditions du Cherche-Midi!

Publié en Avril 2018 aux éditions du Cherche-Midi, traduit par Jean-Luc Piningre, 464 pages.

 

4 commentaires sur “L’écrivain public – Dan Fesperman

  1. J’aime bien retourner vers les polars/policiers aussi, je viens de lire un polar israélien.
    Tes bémols et le fait que tu te sois ennuyée, me rebutent car s’il y a bien un genre où on ne doit pas s’ennuyer ….
    en attendant tu es à New York donc peut-être vas-tu penser à ce livre ???

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