Les Vivants au Prix des Morts – René Frégni

René Frégni est un auteur que j’ai découvert via La Grande Librairie, et le Prix des Lecteurs Gallimard 2017 qu’il a reçu m’a donné envie de lire le roman lauréat : « Les Vivants au Prix des Morts ».

René mène une vie paisible et proche de la nature à Manosque aux côtés de sa compagne Isabelle, institutrice. Un événement vient bouleverser sa quiétude : Kader, un détenu qu’il a rencontré en animant des ateliers d’écriture, vient de s’évader des Baumettes. En cavale, il lui demande de l’aide pour échapper à la police mais aussi à d’anciens complices qui veulent lui faire la peau. René se retrouve alors pris dans une spirale de violence…

J’ai été conquise par l’écriture de René Frégni. Il a un talent fou pour les descriptions, j’avais l’impression d’y être, de voir les situations, d’avoir devant moi les personnages. L’histoire est passionnante, avec un rythme soutenu, un suspense, une angoisse qui prend à la gorge, mais on sent également dans ce livre beaucoup de bonté, d’humanisme et d’altruisme : l’auteur croit à la main tendue, au dialogue et à l’éducation, au pouvoir des livres pour contrer la violence et le malheur.

Ce polar social qui flirte avec l’autofiction est vraiment magnifiquement écrit et se lit tout seul, quasiment d’une traite. C’est un roman court, qui arrive à être à la fois efficace et littéraire. « Les Vivants au Prix des Morts » est ma première lecture de René Frégni mais j’espère avoir l’occasion de découvrir plus amplement l’oeuvre de cet auteur.

Publié en 2017 chez Gallimard, 192 pages, en poche chez Folio.

12 commentaires sur “Les Vivants au Prix des Morts – René Frégni

  1. J’ai découvert cet auteur récemment avec « Elle danse dans le noir », très court aussi, dont l’écriture est magnifique, j’ai adoré. J’avais déjà l’intention de lui celui-ci, tu attises mon impatience !

  2. C’est un auteur que j’aime beaucoup et dont j’ai lu plusieurs ouvrages. J’ai eu la chance de le rencontrer également plusieurs fois.
    Tous ses livres sont très bons et en grande partie autobiographiques. Il mériterait d’être davantage connu.

  3. J’ai bien aimé Les vivants au prix des morts mais je ne cesse de recommander (dans les 2 sens du verbe) Minuit dans la ville des singes…À bon entendeur !

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