Eustache et Hilda : Le Sixième Ciel – LP Hartley.

Après « La Crevette et l’Anémone », je me suis lancée dans  » Le Sixième Ciel », le deuxième tome de la trilogie « Eustache et Hilda » de LP Hartley.

On retrouve le frère et la sœur une bonne dizaine d’années après : Eustache, 23 ans, est désormais étudiant à Oxford, un peu plus âgé que ses condisciples car ses études avaient été mises sur pause à cause de la Première Guerre Mondiale. Quant à Hilda, 27 ans, elle est directrice d’une clinique pour enfants handicapés.

Alors que leur petite sœur Barbara est désormais mariée, tous deux sont toujours célibataires. Eustache revoit Dick Staveley, qui lui avait sauvé la vie dans le premier tome : ce dernier invite Eustache et Hilda dans la demeure familiale à Anchorstone …

J’ai eu un peu de mal à entrer dans ce récit et à retrouver mes marques. La plume de LP Hartley est cependant toujours aussi subtile et riche sur le plan psychologique – il y a également toute une facette sociologique dans ce roman qui nous emmène dans des endroits emblématiques de la classe dominante anglaise : Oxford et la demeure d’une famille d’aristocrates – et où Eustache, malgré ses études et son aisance matérielle, se sent en décalage.

Eustache est un personnage attachant mais également assez effacé et contemplatif, et j’avoue l’avoir trouvé parfois un peu fade, d’autant plus que le caractère d’Hilda, par contraste, met en lumière les questionnements et tourments de son frère.

La fin … m’a laissée sur ma faim. Autant j’avais trouvé l’intrigue du premier tome très bien tournée, autant il m’a manqué une histoire forte et auto-porteuse dans ce second tome que je vois plus comme un pont entre le premier et dernier volume de cette trilogie.

Un petit goût de déception, donc, (mais je remarque que c’est souvent le cas avec les seconds tomes …) cependant je suis curieuse de savoir ce que nous réserve LP Hartley pour la suite de l’histoire ! Merci Claire pour ce prêt !

Publié en 1946, disponible à la Table Ronde depuis 2021, traduit par Lisa Rosenbaum, 304 pages.

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